Republication du 19 novembre 2020
Pour réussir à s’intégrer dans un pays, y trouver un emploi et faire de nouvelles rencontres, la maîtrise de la langue est primordiale. De nombreux étranger arrivant en France (exilés, réfugiés, migrants) font face à cette fameuse barrière de la langue dans les administrations et dans leur quotidien. Plusieurs associations, organismes et programmes proposent des cours de français langue étrangère (FLE) aux personnes étrangères et aux primo-arrivants. De son côté, la startup Frello, fondée par Théo Dumarski et Louis Rapilly, développe des méthodes d’apprentissage. Initialement concentrée sur des cours de niveau A1 à B1, elle vient de développer un programme d’alphabétisation alliant numérique et présentiel. La solution est soutenue par Singa, Croix-Rouge 21 ou encore H7.
Un programme hybride mêlant numérique et présentiel
« On observe souvent une grande disparité de niveaux entre les participant·e·s aux cours de FLE » , souligne Théo Dumarski, ce qui complexifie fortement la tâche des formateurs. Pour aider les apprentis à se familiariser avec le français en apprenant d’abord à le déchiffrer, Frello a mis au point une méthode hybride mêlant présentiel et numérique. Le programme se décline en huit modules compilant plus de 3000 activités. « Au fil des cours, l’apprenant découvre la différence entre une lettre, un mot, une phrase, avant de s’attaquer à la reconnaissance de lettres et des sons qu’elles produisent. Ensuite, il apprend à les combiner pour créer une syllabe, puis des mots, puis des phrases » , présente Théo Dumarski. Les apprenants avancent à leur rythme grâce à un « apprentissage essai-erreur » qui leur indique directement si leur réponse est bonne ou erronée.