La multiplication des attaques informatiques à destination des hôpitaux en France et dans le monde inquiète. Ils sont devenus des cibles privilégiées des cyberattaques au rançongiciel. Face à cette situation, Emmanuel Macron présentera ce jeudi 18 février la stratégie française en matière de cybersécurité, après un échange par visio-conférence avec les directeurs des hôpitaux de Dax et Villefranche-sur-Saône, récemment victimes de rançongiciels, a annoncé l’Elysée. Le chef de l’Etat annoncera une enveloppe d’un milliard d’euros, dont 720 millions de fonds publics, pour renforcer la filière et tripler son chiffre d’affaires à 25 milliards d’euros en 2025. L’exécutif veut créer un « écosystème de la cybersécurité » en renforçant les liens entre recherche publique et privée, afin de réduire la part des acteurs étrangers qui représentent 30 à 40% du marché français.
Au coeur de cette ambition, le futur « Campus Cyber » qui réunira sur 20 000 m2 à La Défense une soixantaine d’acteurs-clés du secteur – grands groupes, startup, acteurs publics, organismes de formation, acteurs de la recherche et associations. L’objectif est de doubler les effectifs de la filière, à 40 000 emplois, et de faire émerger au moins trois « licornes » (startup dont la capitalisation
dépasse un milliard de dollars). Parmi les sociétés les plus prometteuses, la présidence cite Vade Secure, Gatewatcher ou CybelAngel. Les effectifs de l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), qui aide les institutions à renforcer leur sécurité, devraient également passer à 600 personnes fin 2021 contre 400 en 2017.