Mise à jour d’un article du 15 décembre 2020
À l’occasion d’un débat de trois heures avec les 150 membres de la Convention Citoyenne le 14 décembre 2020, Emmanuel Macron avait pris un engagement : la tenue d’un référendum sur l’introduction de la défense de l’environnement dans la Constitution. Une autre réponse était passée plus inaperçue mais elle n’engageait pas moins le Président de la République dans son implication dans la lutte contre le réchauffement climatique et la réduction de l’empreinte carbone du pays. Et pour ce faire, il avait utilisé le nom d’une startup française, Yuka:
« Un ‘score carbone’ pour évaluer l’impact environnemental des produits ? J’y suis favorable. Nous pouvons créer ensemble le @YukaApp du carbone ! »
Un « score carbone » pour évaluer l’impact environnemental des produits ? J’y suis favorable. Nous pouvons créer ensemble le @YukaApp du carbone !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 14, 2020
Quatre mois plus tard, la startup dont l’application a été téléchargée plus de 10 millions de fois, ajoute celle nouvelle fonctionnalité.La création de son éco-score s’inscrit dans le cadre de l’expérimentation lancée par le gouvernement afin de mettre au point un étiquetage environnemental. Celui-ci est analysé à partir de plusieurs critères comme : les émissions de gaz à effet de serre, les émissions de particules fines, la consommation d’eau ou encore l’acidification de l’atmosphère qu’il engendre. En fonction des résultats, une petite feuille – verte, jaune, rouge – souligne l’impact environnemental du produit.
La méthodologie a été proposée conjointement par 11 acteurs du numérique : Yuka, Open Food Facts, Etiquettable, Marmiton, ScanUp, Foodchéri, La Fourche, Eco2 initiative, Frigo Magic, Seazon et Karbon, précise l’entreprise dans un communiqué de presse.
Karbon a déjà analysé un million de produits
Des startups et des associations se sont déjà lancées sur le sujet sans attendre l’appel d’Emmanuel Macron ou cette nouvelle fonctionnalité de Yuka. Karbon propose déjà un tel service. L’entreprise lilloise se fonde sur les données d’Agribalyse, d’Open Food Facts, d’Alkemics et d’Ethic Ocean pour analyser et calculer l’empreinte écologique de chaque produit. Sont pris en compte la quantité de carbone émise, la qualité de l’emballage, le respect des océans, l’impact sur la déforestation et l’obtention d’un éventuel écolabel. La société indique avoir déjà analysé la « qualité » écologique d’un million de produits. Et contrairement aux idées reçues, un produit bio n’est pas forcément bon pour la planète ! « La réglementation biologique aujourd’hui est totalement insuffisante » ,rappelait l’ingénieur agronome Christophe Brusset dans une interview en octobre dernier à Konbini.
Connaître son impact carbone global
D’autres entreprises et associations permettent également de mieux comprendre l’impact global de nos attitudes de consommation — alimentation, transport et voyage — sur la planète.