Mise à jour d’un article du 8 mars 2021
Sortie aux Etats-Unis en 2018 par le franc-américain Ariel Weindling, avocat spécialiste en droit du travail, l’application mobile #NotMe est disponible en France depuis mars dernier. Clin d’oeil au mouvement #MeToo lancé en 2017 pour dénoncer les violences faites aux femmes, cet outil se concentre sur les violences et discriminations subies par les salariées et salariés en entreprise. La solution permet de signaler rapidement et de manière sécurisée une situation de harcèlement ou une discrimination dont une personne serait témoin ou victime.
Le nom « #NotMe » se réfère à plusieurs situations, comme on peut le lire sur le site de la plateforme : « #NotMe, je ne serai pas une victime qui ne signalera pas le problème. Je ne serai pas témoin sans le rapporter. Je ne serai pas une entreprise qui cachera la poussière sous le tapis » .
De la micro-agression au harcèlement sexuel
Concrètement, l’application s’adresse aussi bien aux entreprises qu’aux particuliers. Pour ces derniers, il suffit de télécharger l’application, se créer un compte et rapporter la situation dont la personne est témoin ou victime au travail, en remplissant un questionnaire. Des experts prennent ensuite le relai et vous proposent, selon la situation, un suivi pour aider à trouver une solution au problème exposé.
Mais cet outil s’adresse aussi aux entreprises qui ont envie de faire bouger les lignes sur les questions de harcèlement et de discrimination au travail. En effet, déjà une quarantaine de sociétés américaines font appel à la solution d’entreprise #NotMe. Les salarié·e·s des entreprises clientes reçoivent un QR code de leur employeur pour télécharger l’application. Ils peuvent à tout moment remplir un rapport s’ils ont vu ou vécu une situation anormale – de la micro agression au harcèlement sexuel, en passant par le témoignage de toute forme de discrimination. Le témoignage, qui peut être anonymisé sur demande, est ensuite directement envoyé aux instances responsables en entreprise de la gestion de ces sujets : la direction des ressources humaines, les délégués du personnel ou chargés de l’égalité. Ces référents peuvent ensuite contacter le ou la salarié·e via la messagerie de la solution pour parler du problème et trouver une solution.