Avec les confinements, des millions de salariés ont pu goûter au télétravail depuis 18 mois. Si le passage du bureau au domicile a pu être violent pour certains par manque d’organisation, ce mode de travail a clairement conquis de nombreux collaborateurs et collaboratrices. Mais la rentrée et l’amélioration de la situation sanitaire avec la vaccination contre le Covid-19 laissent présager un retour au bureau pour beaucoup de salariés. Pour Bruno Mettling, ex-DRH d’Orange interrogé par BFM Business. il est temps de passer d’un « télétravail de crise à un télétravail organisé ». L’objectif ? Eviter la « fragmentation des entreprises« . En effet, l’absence d’un cadre clair pourrait créer des divergences dans l’entreprise entre ceux qui « souhaitent télétravail au maximum » et les adeptes du bureau. Chez les jeunes 18-24, par exemple, l’appétence à ce mode de travail est moins prononcé que chez les autres salariés.
Établir des règles claires
Plusieurs DRH et fondateurs ont senti le vent tourner et compris que le télétravail – quand il est possible – devait être autorisé dans une certaine mesure. « Nous sommes encore dans une période ou les entreprises construisent en marchant. Mais concernant le télétravail, on commence à y voir plus clair et les entreprises commencent à signer des accords de télétravail » , se réjouit Bruno Mettling. Nombre de jours autorisés, mise en place de planning pour gérer les flux, utilisation de nouveaux outils font, par exemple, partie des points à étudier et à intégrer au sein de ces fameuses charte de télétravail. « Ce nouveau mode de travail appelle à de nouveaux espaces de travail et de nouveaux modes de fonctionnement des entreprises. L’enjeu est de mettre en place ce télétravail de manière plus structuré avec du travail hybride ».