12 octobre 2021
12 octobre 2021
Temps de lecture : 4 minutes
4 min
7524

Startups, énergie et transports : le plan France 2030 en chiffres

Si le chef de l'État s'est dit déterminé à rapprocher les startups de l'industrie, il a tenu à donner des gages aux unes comme à l'autre. Revue de détail.
Temps de lecture : 4 minutes
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.

8 milliards d'euros pour l’énergie et la décarbonation de l’économie

  • Le nucléaire glane ainsi 1 milliard d'euros, avec l'objectif de voir émerger, d'ici 2030, "des réacteurs nucléaires de petite taille, innovants, avec une meilleure gestion des déchets" , a esquissé le chef de l'État.
  • Il n'a pas oublié la filière de l'hydrogène vert, dans laquelle opèrent de nombreuses startups, qui a raflé 2 milliards d'euros. Pour celle-ci, il a fixé l'objectif de compter "au moins deux giga-factories d’électrolyseurs" d'ici 2030 "et produire massivement de l’hydrogène et l’ensemble des technologies utiles à son utilisation" . "Cela fait partie vraiment d’un des secteurs où nous pouvons être leader" , a-t-il estimé.
  • 500 millions d'euros seront, eux, dévolus aux technologies de rupture dans le secteur des énergies renouvelables, qui comprend aussi bien l'énergie éolienne que photovoltaïque.

6 milliards d'euros pour l'électronique et la robotique

L'objectif est de "doubler" la production de puces électroniques, alors qu'une pénurie est en cours à l'heure actuelle, provoquée par l'arrêt des usines asiatiques pendant la pandémie et alors que les acteurs asiatiques et américains préemptent les productions.

5 milliards d’euros pour les startups

  • 2 milliards consisteront en des subventions et 3 milliards en investissements en fonds propres. Emmanuel Macron estime que cette enveloppe sera "complémentaire" du "travail déjà effectué par la French Tech" et les investisseurs privés, notamment dans la Deeptech, le cloud et le quantique.
  • Outre cette enveloppe dédiée, la moitié des investissements annoncés dans les autres filières doivent à terme revenir aux acteurs innovants, dont principalement les startups.

4 milliards d'euros pour les transports

  • L'automobile a un objectif à part entière, celui "de pouvoir produire en France, à l’horizon 2030, près de 2 millions de véhicules électriques" . Pour cela, le chef de l'État a plaidé pour un "changement de culture" . "On a besoin d’aller sur les technologies de rupture, d’innovation. On a commencé à le faire sur les batteries."
  • Si l'innovation est sur les rails, elle est aussi dans les airs. Emmanuel Macron souhaite que l'Hexagone produise, d'ici 2030, "le premier avion bas carbone". "Je pense que c’est tout à fait faisable" , a estimé le Président.

3 milliards d’euros pour la santé

  • Un premier objectif chiffré consiste en la production "d'au moins vingt biomédicaments contre les cancers, les maladies émergentes et les maladies chroniques, dont celles liées à l’âge" , d'ici 2030.
  • Un autre objectif, que le chef de l'État a dessiné en creux, est de revenir au premier rang européen de la production de technologies de santé. Il y a vingt ans, "la France était au premier rang de la production européenne. Nous sommes aujourd’hui au quatrième rang" , a ainsi regretté Emmanuel Macron.

2 milliards d'euros pour une alimentation "saine, durable et traçable"

"Nous devons investir dans trois révolutions qui vont en quelque sorte être la suite de la révolution mécanique et de la révolution chimique qu’on a connues : le numérique, la robotique, la génétique" , a évoqué le chef de l'État, sans plus de précision.

2 milliards d'euros pour la culture, l'espace et les fonds marins

  • En matière de culture, Emmanuel Macron fait le voeu d'une France capable de rivaliser avec les plateformes de contenus. L'objectif est donc de "placer la France en tête de la production des contenus culturels" . Ce qui passera par des investissements dans "nos studios, la formation de nos professionnels et les investissements dans le développement de nos contenus" .
  • Le champ des possibles est large pour ce qui concerne l'espace. Le chef de l'État a rappelé que la France avait "plusieurs objectifs à court terme : les mini-lanceurs réutilisables, qui est un objectif qu’on doit pouvoir atteindre d’ici 2026. Mais aussi, les micro-satellites, les constellations de demain et l’ensemble des innovations technologiques et de services" .
  • Il n'a pas détaillé en quoi consisteraient les investissements concernant les fonds marins mais souhaite "évaluer les applications possibles" .