La startup française SiPearl s'est associée mercredi au géant américain des puces informatiques Intel pour "proposer une offre commune dédiée aux premiers supercalculateurs" européens. "Les deux partenaires vont donner à leurs clients européens l'opportunité de combiner Rhea, le microprocesseur développé par SiPearl, et Ponte Vecchio, l'accélérateur d'Intel, afin de constituer un noeud de calcul à haute performance" , a indiqué la startup dans un communiqué. L'entreprise va pour cela utiliser une solution logicielle ouverte d'Intel.

Créée par Philippe Notton (qui a précédemment travaillé au sein de STMicroelectronics et Atos), la société SiPearl travaille sur la conception d'un microprocesseur européen pour les supercalculateurs du futur. Ces ordinateurs surpuissants sont cruciaux pour les usages militaires et de sécurité nationale mais sont également utilisés dans le civil dans la météorologie, la prospection pétrolière ou la recherche scientifique. Ils sont de plus en plus utilisés dans l'industrie traditionnelle, qui a besoin de leurs formidables capacités à simuler le réel pour tester ses produits, ou en inventer de nouveaux.

Les États-Unis et la Chine font globalement la course en tête en matière de puissance installée, avec des investissements colossaux pour atteindre les premiers le supercalculateur "exaflopique" , c'est-à-dire dépassant le seuil d'un milliard de milliard d'opérations par seconde. La Commission européenne, des États européens et des industriels ont créé une entreprise commune, EuroHPC, pour fédérer leurs efforts dans le domaine et construire, à une échéance qui n'est pas encore fixée, deux machines exaflopiques.