« Rétablir l’égalité ce n’est pas leur accorder une faveur (…) c’est réparer une injustice que rien ne saurait justifier« , a affirmé Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Des propos qui tombent à pic. En effet à partir de mercredi prochain, 9h22, les femmes commenceront à travailler gratuitement selon l’association les Glorieuses, en raison de l’écart salarial qui perdure avec leurs homologues masculins travaillant au même poste. Le Sénat vient de voter une loi visant à réduire certaines inégalités et renforcer la parité dans le secteur privé. Explications.
Le retour des quotas
Porté par la députée Marie-Pierre Rixain (LREM), le texte avait été adopté à l’unanimité des votes exprimés le 12 mai 2021 par l’Assemblée nationale. Députés et sénateurs vont maintenant tenter de s’accorder sur un texte commun, faute de quoi l’Assemblée aura le dernier mot. Les sénateurs ont adopté la proposition d’instaurer un quota de représentation de chaque sexe parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes d’au moins 1 000 salariés. Elle prévoit une proportion d’au moins 30% de femmes en 2027, et de 40% en 2030. En 2030, « dans un délai » maximum « de deux ans« , elles devront se mettre en conformité avec la règle de 40% de cadres dirigeantes, sous peine de se voir « appliquer une pénalité financière« , plafonnée à 1% de la masse salariale.