Mise à jour d’un article initialement publié le 3 mai 2021
Et de deux ! Après un premier fonds, « Permira Growth Opportunity », lancé en 2018, Permira annonce, en cette fin d’année 2021, le closing de « PGO II » , un nouveau fonds pour accélérer le développement de la stratégie « growth » de la société de private equity. Avec des engagements atteignant les 4 milliards de dollars -plus de 3,5 milliards d’euros -, il dépasse largement la cible des 2,5 milliards de dollars que s’était fixé le fonds d’investissement, et atteint même son « hard cap » – montant maximal de capitalisation d’un fonds -, soit deux fois la taille de son prédécesseur, doté de 1,7 milliard de dollars -1,4 milliard d’euros.
Fondée en 1985, la société d’investissement Permira – anciennement Schroder Ventures – conseille des fonds dont le capital engagé s’élève à 44 milliards d’euros et réalise des investissements à long terme dans des sociétés qui ont déjà fait leurs preuves, Mirakl et Nexthink par exemple. Leur ticket d’investissement moyen se situe entre 150 et 200 millions d’euros.
« L’aventure a commencé il y a plus de 35 ans avec 4 bureaux à Londres, Paris, Milan et Francfort, explique Alexandre Margoline, président de Permira en France. En 1997, nous avons créé un premier fonds européen, c’était la première fois qu’un fonds d’investissement avait une telle envergure. Cette nature très intégrée de Permira entre les différents bureaux est restée et nos 15 bureaux répartis ici, aux États-Unis et en Asie collaborent ensemble » . Chez Permira, par exemple, si le bureau de Menlo Park pense être plus pertinent pour suivre une entreprise française, il participera naturellement au dossier.
Le maître mot : la croissance
En 2018, la société avait levé un nouveau fonds, Permira Growth Opportunities. « L’idée de sa stratégie, qui a vocation, elle aussi, à être déployée à l’international, est d’investir dans des entreprises Growth, qui sont souvent des business tech » , explique l’investisseur. Dans la continuité de ce premier fonds, mais avec encore plus de capitaux, PGO II a déjà investi auprès de quatre entreprises leaders sur leur marché – AllTrails, Carta, mParticle et Sysdig –. « Nous sommes fiers que Permira soit devenu un acteur incontournable de l’investissement ‘growth’ en France et sommes reconnaissants à l’égard des entrepreneurs qui nous ont choisi comme partenaires, comme les équipes de Mirakl, Safti et Nexthink, déclare Alexandre Margoline. Ce nouveau fonds nous permettra de mettre encore plus de moyens et de ressources à disposition de nos sociétés dans leurs projets scale-up, d’innovation technologique et d’internationalisation ».
Avec ces deux fonds, auxquels s’ajoute leur fonds de Private Equity classique, doté de 11 milliards d’euros, Permira revendique en tout 280 investissements et 226 sorties, dont 31 IPOs. La société compte actuellement 67 entreprises dans son portefeuille, valorisées en tout à 109 milliards de dollars.
La particularité de son approche ? L’obsession pour la croissance. Si cela peut paraître banal, « c’est un positionnement très différenciant dans le monde du private equity classique« , insiste Alexandre Margoline, qui rappelle que ces fonds investissent souvent à travers tous les secteurs et tous les types d’investissements. « Toutes les personnes qui travaillent chez Permira se réveillent en ne pensant qu’à un mot : la croissance » . D’ailleurs, le directeur de Permira France affirme que la croissance du portefeuille agglomérée, en termes de chiffre d’affaires, se situe entre 15 et 20%, « contre 4 à 5% chez nos concurrents » .