L’actu
Après une première levée de fonds de 2 millions d’euros en 2019, Goshaba annonce un nouveau tour de table de 3,5 millions d’euros, auprès de ses investisseurs historiques – Daphni, Inco, Founders Future et BNP Paribas, et d’Orange Ventures, qui entre au capital de la startup. « Orange Ventures était jusqu’à maintenant client de notre solution, et nous sommes ravis de constater leur satisfaction et la confiance qu’ils nous accordent en menant cette levée de fonds », explique Camille Morvan, co-fondatrice de l’entreprise.
La techno
Goshaba développe une plateforme qui aide les grandes entreprises à évaluer leurs candidats et collaborateurs – dans le cadre de mobilités internes – grâce aux sciences cognitives et aux jeux vidéo. Ce projet est le fruit des expertises pointues de Camille Morvan, docteure en neurosciences formée au Collège de France et à Harvard, qui s’est associée à Djamil Kemal et Minh Phan, deux experts du monde du jeu vidéo, qui ont travaillé sur de grands projets, comme Counter Strike ou encore L’Oncle Ernest.
Après trois ans de R&D, les trois associés ont créé une plateforme qui proposent une série de jeux permettant de comprendre comment les personnes raisonnent, afin de mesurer précisément leurs compétences cognitives et leurs soft skills. « Concrètement, les talents jouent à des petits jeux, un peu à l’image de Candy Crush, détaille Camille Morvan. Ensuite, les sciences cognitives prennent le relai pour mesurer la capacité de planification, à travailler en équipe, ou encore une série d’autres compétences comme la mémoire de travail par exemple ». Une fois cette présélection faite, Goshaba envoie un rapport « synthétique et compréhensible » aux managers et RH – ainsi qu’aux candidats pour leur permettre de travailler leurs points d’amélioration -, « qui n’ont plus qu’à faire leur choix parmi un pool de talents qui ont les compétences comportementales recherchées », poursuit la docteure en neurosciences.
La philosophie
Si cette solution présente un avantage en matière de marque employeur, pour attirer les candidats avec des processus plus attractifs, Goshaba affirme aussi s’inscrire dans une démarche d’égalité des chances pour les candidats. « Quand on présélectionne des candidats sur la base du CV, c’est totalement imprécis, et les recruteurs ont 8 chances sur 10 de se tromper, regrette l’entrepreneuse. Cela pose aussi un problème de choix en fonction du pedigr »e des candidats, et donc de leur origine sociale, ethnique, de leur âge ou de leur genre ».