Lyon, Rouen, Amsterdam… Les villes commencent à se rebeller contre la multiplication des dark stores, ces lieux sans clients servant de point de ravitaillement aux solutions de livraison rapide telles que Cajoo, affiliée à Carrefour, Gorillas, qui va racheter le Français Frichti, Flink ou encore Getir. La mairie de Paris poursuit sa lutte sur le sujet et vient de demander la fermeture de 45 de ces lieux.
S’installer sous terre
« Sur 65 dark stores qui ont été instruits » par les services de l’urbanisme de la mairie à la suite de remontées d’informations de Parisiens, « 45 sont illégaux » , a expliqué Emmanuel Grégoire, Premier adjoint à la Maire de Paris, à l’AFP. Ces « dark stores » sont considérés par la mairie et les services de l’urbanisme comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.
« Pour transformer un commerce en entrepôt, les acteurs du quick commerce auraient dû demander une autorisation, voire un permis de construire dans certains cas, et ils ne l’ont pas fait, ce qui est une infraction au code de l’urbanisme » , a-t-il détaillé à l’issue d’une réunion à laquelle étaient conviés l’ensemble des acteurs de ce secteur en plein boom depuis l’épidémie de Covid-19.
Concrètement, après constatation d’une infraction au code de l’urbanisme, le tribunal judiciaire est saisi et peut, outre la décision sur le fond, prononcer une sanction financière « plafonnée à 25 000 euros par entrepôt » , explique Emmanuel Grégoire.