12 avril 2022
12 avril 2022
Temps de lecture : 4 minutes
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Le Tech500 met à l’honneur les entreprises tech qui recrutent le plus en France

Le cabinet de chasse Data Recrutement a élaboré ce nouveau classement pour valoriser les entreprises de la French Tech qui recrutent le plus, plutôt que celles qui lèvent le plus de fonds.
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© Data Recrutement

Et si on questionnait les classements d’entreprises portés aux nues aujourd’hui dans la French Tech pour savoir qui sont les plus prometteuses ? C’est en tout cas ce que compte faire Data Recrutement, un cabinet de chasse, qui rend public un nouvel index qui classe les entreprises de la tech en France selon la croissance de leurs effectifs, grâce aux données LinkedIn récoltées entre mars 2021 et mars 2022. 

Ce nouveau classement va concurrencer les Next40, FT120 et autre FW500, en mettant à l'honneur les entreprises qui recrutent en France, pas les levées de fonds, comme on le fait habituellement, explique Thomas Bénard, CEO du cabinet de recrutement à l’origine de ce travail de classification. Les travaux préparatoires nous ont déjà révélé de belles surprises, avec des acteurs qui n'apparaissent pas dans le Next40. C’est dire que les levées de fonds sont insuffisantes et qu’un classement basé sur la croissance des effectifs manque aujourd’hui au paysage de la French Tech ".

Repérer des signaux faibles d’expansion

Dans cette nouvelle optique, les licornes laissent donc la place à d’autres startups, en pleine phase de recrutement, qui semblent donc prometteuses mais dont on n’entend pas -ou moins- parler. Par exemple, si Doctolib compte 2487 salariés selon le classement, elle ne se trouve qu’en 225e position, avec une croissance de ses effectifs de 45% sur un an. Ce pourcentage important, mais attendu, n’est donc pas aussi bien classé que la startup MindDay, en deuxième place du classement, qui est passée de 5 à 30 collaborateurs en un an, avec une croissance de 500% sur une année. Ou encore de Cajoo qui, en passant de 49 à 173 salariés, a connu une croissance de 353% de ses effectifs. De quoi repérer les signaux faibles de jeunes pousses parmi les 23 000 inscrites à la French Tech qui, plus discrètement, sont aussi en pleine expansion. 

Le gros intérêt de notre classement repose sur la croissance relative des effectifs -le taux de croissance-, puisqu’elle met en avant des entreprises avec beaucoup de potentiel qui passent sous les radars des levées de fonds ou d’une notoriété dont profite les grosses entreprises. Pourtant, la croissance des équipes est un indicateur complémentaire essentiel pour identifier les champions d’aujourd’hui ", insiste Thomas Bénard. Ainsi, certaines licornes françaises - ces entreprises innovantes valorisées à plus d’un milliard de dollars - ne figurent pas dans le Tech500. C’est le cas de Voodoo (20% de croissance des effectifs sur un an), IAD (17%), Blablacar (15%) ou encore Veepee (6%). La licorne Ankorstore prend quand même la première position du classement, en passant de 76 à 517 salariés, soit une croissance de 680% de la masse salariale. 

tech500

Les 500 startups mises à l’honneur dans le classement -qui doivent obligatoirement avoir leur siège social en France- enregistrent une croissance moyenne de 61% de leurs effectifs entre mars 2021 et mars 2022. En tout, ces sociétés ont contribué à la création de près de 23 900 emplois sur ces 12 mois (passant d’une masse salariale de 53 133 à 76 982 collaborateurs). 

Dans le top 10 des entreprises ayant connu la plus forte hausse d’effectifs -cf tableau ci-dessus-, le taux de croissance du nombre de salariés s’élève à plus de 253% en moyenne, pour ces startups qui sont toutes situées à Paris. D’ailleurs, 411 des 500 jeunes pousses recensées dans le classement se trouvent en Ile-de-France.

Les startups retenues sont très éclatées en matière de domaines adressés, mais cinq secteurs sortent tout de même du lot : 13% des entreprises se décrivent comme SaaS, plus de 5% en santé, 4,8% de Fintech, un peu plus de 4% sur le secteur de marketing et 3,9% en Big Data.