Il y a tout juste un an, l’assurance santé Alan se voyait octroyer le statut de licorne - startup dont la valorisation dépasse le milliard de dollars -, grâce à une levée de fonds de 185 millions d’euros. Depuis, la scaleup ne semble pas avoir chômé. Elle annonce, ce jeudi 5 mai 2022, boucler un nouveau tour de table en série E à hauteur de 183 millions d’euros, lui permettant de doubler sa valorisation - qui atteint, cette fois, 2,7 milliards d’euros.
L'AssurTech, créée en 2016, a réalisé cette opération auprès de Teachers' Venture Growth (TVG), une filiale du fonds de pension canadien Ontario Teachers' Pension Plan, avec la participation d'investisseurs existants et nouveaux - parmi lesquels figurent Temasek, Index, Coatue, Ribbit Capital, Exor, Dragoneer et Lakestar.
" Nous sommes très heureux de travailler avec TVG et de bénéficier de la confiance de tous nos investisseurs, explique Jean-Charles Samuelian-Werve, co-fondateur et PDG d'Alan, par voie de communiqué. Ils vont nous aider à devenir un partenaire pour tous les Européens sur tous les sujets de santé. Nous utiliserons les fonds pour nous rapprocher de notre mission : construire la meilleure expérience santé dont nos membres pourraient rêver. "
1 000 embauches d’ici à 2025
L’entreprise, qui revendique déjà 200 millions d'euros de chiffre d’affaires annuel et quelque 500 collaborateurs, compte ainsi continuer d’agrandir ses équipes et aller chercher toujours plus d’utilisateurs. D’ici à 2025, Alan ambitionne en effet de compter 3 millions de membres (contre 300 000 utilisateurs actuellement), d’embaucher 1 000 nouveaux employés et d’atteindre la rentabilité.
Un vaste programme qui ne compte pas se cantonner à la France uniquement puisque la scaleup, déjà implantée en Belgique et en Espagne, veut maintenant consolider ces deux marchés et se dit prête à " s’adapter à toutes les spécificités européennes ", peut-on lire dans son communiqué de presse. Sur le Vieux Continent, la société affiche notamment sa volonté de devenir " la référence " sur la question du bien-être mental, en développant de nouvelles solutions personnalisées pour ses membres et en " dé-stigmatisant l’accès aux soins ".