"On commence à avoir un certain nombre d'éléments qui nous laissent penser que la période va être un peu plus difficile pour la French Tech , avec un accès aux financement plus resserré" , a indiqué Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, à l'occasion d'une table ronde sur les "licornes" , les jeunes pousses dont la valeur dépasse le milliard de dollars.

"Nous allons veiller à ce qu'aucune technologie ne nous échappe, ou s'arrête brutalement, du fait de ce "crunch" (resserrement d'accès au financement) dont il est très probable qu'il ne devrait être que transitoire, a souligné le ministre. Nous allons être très attentifs à ce qu'aucune pépite ne soit en difficulté."

Après plusieurs années d'abondance, les jeunes pousses ont désormais plus de mal à trouver du capital pour financer leur croissance. La chute boursière des valeurs technologiques a refroidi l'enthousiasme des investisseurs en capital-risque, qui sont désormais plus prudents.

Un numérique plus "vert"

Outre les problématiques de financement, Jean-Noël Barrot, qui est entré au gouvernement en juillet 2022, veut aussi centrer les efforts sur les problèmes de recrutement des entreprises technologiques, et sur le "verdissement" numérique. "Les entreprises du numérique et les entreprises des télécoms sont venus à mon invitation à Bercy avant l'été pour reprendre les premiers engagements pour réduire leur consommation énergétique à l'approche de l'hiver" , a-t-il indiqué.

"Nous leur avons donné rendez-vous en septembre pour qu'elles viennent consolider et renforcer ces engagements" , dans le cadre notamment d'une "feuille de route nationale" pour un "numérique vert" , a-t-il ajouté. "Je compte sur les entreprises numériques pour montrer l'exemple" en matière de réduction de consommation énergétique et de réduction d'empreinte carbone, "et pour offrir à toutes les entreprises de France" des solutions en la matière, a-t-il indiqué.