Le teasing du fondateur et CEO de Feed sur les réseaux a eu l’effet escompté : " Depuis le lancement de Blast, plusieurs milliers de personnes se sont inscrits sur la liste d’attente pour obtenir le pass qui leur sera délivré en octobre ", affirme Anthony Bourbon. Lors de leur inscription pour obtenir le précieux sésame, les futurs membres du Blast.Club se voient proposer cinq niveaux d’adhésion allant du "bronze" - dont le montant d’investissement maximum par levée de fonds est plafonné à 2.000 euros - au "diamond" qui permet aux investisseurs d’injecter jusqu’à 80.000 euros par deal.

" Trois clics suffisent pour investir. Le processus est automatisé et la table de capitalisation est blockchainisée ", déclare l'entrepreneur. Alors, pour être sûr que la machine fonctionne à la perfection avant de l’ouvrir à un plus large public, mais aussi parce que la rareté suscite l’intérêt, Blast.Club ne délivrera le pass qu’à 500 membres sélectionnés par un algorithme. Les heureux chanceux auront ensuite un accès exclusif aux documents de présentations des projets et un récapitulatif des chiffres clés.

Ils pourront également participer au pitch en live avec les fondateurs. Que les retardataires se rassurent, un second drop devrait avoir lieu à la fin de l’année et, à partir du premier semestre 2023, les membres pourront mettre en vente leurs participations de startups. " En temps normal, les investisseurs sont coincés pour plusieurs années. Blast, permet de faire de la liquidité rapidement ", assure-t-il.

Un processus qui limite les risques mais ne les évite pas

Tous les mois, Blast proposera deux à trois opportunités d’investissement. Pour dénicher les futures pépites, Anthony Bourbon – qui aurait lui-même investi dans près de 45 entreprises - n’a pas besoin de chercher bien loin. " Je reçois chaque mois plusieurs centaines de pitch decks sur mes différents réseaux. Mes analystes font une pré-sélection et me soumettent une quinzaine de dossiers potentiellement intéressants. Charge à moi de ne garder que les startups les plus prometteuses pour Blast, explique son fondateur avant de poursuivre, Industrie 4.0, spatial, green tech, web 3, développement cellulaire en food tech ...Je connais les verticales à forte scalabilité et je sais ce qui intéresse les VC. Ça me permet de me positionner rapidement sur un dossier et d’éviter aux futurs investisseurs d’aller perdre leur temps sur un énième crowdfunfing de savons naturels ".

Même si la réussite du business angel de l’émission " Qui veut être mon associé ? " en fait rêver plus d’un, Anthony Bourbon n’entend pas ouvrir la porte de son club à n’importe qui. " Blast permet de démocratiser l’investissement, de donner accès à l’écosystème des startups au plus grand nombre mais pas à tout le monde. C’est la raison pour laquelle les frais d’adhésion au club s’élèvent à 1.000 euros. Celui qui fait des économies de bout de chandelle pour régler les frais d’adhésion ne pourra pas se permettre de perdre 5.000 euros dans un mauvais deal. C’est un filtre car l’investissement n’est pas sans risque et de tels choix ne se prennent pas à la légère ".

Rééquilibrer l’écosystème en faveur des femmes

Partant du triste contast que les startups, les licornes et les fonds d’investissements restaient encore une histoire masculine, le fondateur de Blast entend rééquilibrer l’écosystème en faveur des femmes et a demandé une parité totale à l’algorithme chargé de retenir les premières 500 candidatures. " Je reçois très régulièrement des messages de femmes qui ne parviennent pas à entrer au capital des entreprises, argumente Anthony, il n’y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui profitent de ces opportunités, parce qu’ils ont un cousin déjà actif dans un fonds d’investissement ou parce qu’ils ont fait HEC ou Polytechnique". Une bonne chose quand on sait que si les femmes ont 30 % de chance en moins que les hommes d’obtenir des fonds, c’est en partie lié à l’absence de mixité chez les investisseurs.