Pionnier de la digitalisation du marché de l’enseignement de la conduite, Lepermislibre, est la première auto-école en ligne agréée par l’Etat en 2014, lancée avec un constat très simple : " Autour de nous il n’y avait que des mauvaises expériences autour du permis de conduire. On avait l’envie d’entreprendre, et de rendre cet examen si important un bon moment ", affirment les cofondateurs Romain Durand et Lucas Tournel.

Visionnaires ? Ces deux entrepreneurs le sont probablement. Dans un souhait de réformer l’inscription au permis de conduire, le gouvernement a privatisé le code de la route peu de temps après, en 2016. " Notre première révolution, On a fait face à un afflux de candidats. Cela a été un accélérateur fabuleux pour nous ". En 2020, la mise en place de la plateforme " RDVPermis " par le gouvernement, dans le but d’attribuer des places pour l’examen en évitant les longs mois d’attente pouvant aller jusqu’à un an dans certaines régions fut " une deuxième révolution ". Deux coups de pouce bienvenus pour cette auto-école en ligne.

Un pure-player de l’auto-école en ligne

La startup propose une offre attractive, adaptée aux nouvelles générations, avec une grande flexibilité (des heures de conduite 7j/7 de 6h à 23h), depuis plus de 500 villes en France. Les cours sont dispensés par 900 enseignants diplômés d’État. Selon la startup les tarifs seraient " 30 % moins chers qu’en auto-école traditionnelle ". Pas étonnant que la formule ait déjà séduit plus de 360.000 candidats, en hausse de 44 % en 2021 par rapport à 2020.

" Entraînement en ligne illimité au code, vidéos de réalité virtuelle, géolocalisation, notation des enseignants par les candidats, suivi de la progression en ligne, prédiction algorithmique de réussite aux examens … ", la startup se revendique être au coeur des dernières technologies avec 40 % de ses effectifs dédiés à la data.

Une croissance fulgurante

Ces trois dernières années, Lepermislibre a multiplié son activité par 7 avec une croissance de chiffres d’affaires à 3 chiffres pour l’exercice 2021. Avec un CA évalué à 14,8 millions en 2022, la startup ne manque pas d’ambitions. Son introduction en bourse, les cofondateurs Romain Durand et Lucas Tournel l’expliquent très simplement : " On veut utiliser la bourse comme un outil. Des sociétés l’utilisent comme une fin pour donner de la liquidité, nous comme un outil pour gagner en visibilité et gagner en notoriété ". Fiers de leur qualité de service, l’introduction en bourse est pour eux un moyen de démontrer leur " excellence " et " être totalement transparent dans notre mode de fonctionnement ". En plus, confient-ils à Maddyness, non sans fierté : " être la première auto-école en ligne à être cotée en bourse ajoute un petit cadre sympa ".

La startup a déjà reçu des engagements de souscription à hauteur de 5,3 millions d’euros, représentant 66 % du montant initial de l’offre de la part d’Eiffel Investment Group (3,8 millions d'euros) et Nextstage AM (1,5 million d'euros). Le produit brut des fonds levés dans le cadre de l’Offre s’élève à environ 8 millions d'euros, pouvant être porté à environ 10,6 millions d'euros.

Des ambitions sur la bonne voie

Grâce à cette introduction en bourse, les cofondateurs visent de nouvelles étapes de croissance. Ils souhaitent notamment développer leur présence dans les villes de moins de 50.000 habitants (qui représentent aujourd’hui seulement 1 % du maillage), mais aussi une nouvelle offre autour de la conduite accompagnée, très demandée, et de la conduite accélérée. Leurs ambitions devraient être portées par la fin du déploiement de " RDV permis " à tout le territoire français, prévu en ce début 2023.