83% des français boivent régulièrement du café, pour une moyenne de 3,4kg par habitant à l’année, ce qui en fait la boisson la plus consommée après l’eau selon un sondage Ifop. L’approvisionnement et la qualité du café sont donc des enjeux de taille. Et la même exigence se pose pour le thé, car la France a triplé sa consommation en moins de vingt ans : "Nous avons monté Sensaterra il y a trois ans dans le but de répertorier les produits, cafés et thés principalement, de petits artisans pour les consommateurs de France, d’Allemagne et d’Italie. Nous nous sommes ensuite tournés vers l’entretien et la maintenance des machines pour les entreprises", raconte Camille Rodriguez, cofondateur et co-CEO de Sensaterra.

Éthique et éco-responsabilité

Le café étant l’une des rares matières premières à être cotée en bourse, les producteurs ne peuvent pas réguler eux-mêmes leurs prix. Résultat, selon la dernière étude de Fairtrade, 60 % des producteurs de café vendent leurs produits à perte. Une situation hautement paradoxale pour un produit qui ne s’est jamais aussi bien vendu dans le monde. Pour répondre à cet enjeu éthique, Sensaterra a opté pour une méthode simple : "Nous sélectionnons les artisans qui vont sourcer en direct leur café vert et qui vont adopter une juste rémunération des producteurs. Nous avons par exemple découvert de beaux projets de femmes sorties de cartels de drogues en Colombie pour créer des communautés de cafés", explique Camille Rodriguez.

L’enjeu principal pour se démarquer d’une concurrence rude est donc de trouver les beaux projets et de sourcer les bons produits. Il fallait, pour cela, écarter dès le départ les filières industrielles : "Nous ne référençons que des produits d’artisans que nous sélectionnons nous-mêmes en veillant à la traçabilité, la composition et la qualité des produits. Nous vérifions aussi les labels des producteurs et enfin nous goûtons leurs produits", détaille Camille Rodriguez.

Une nouvelle levée de fonds pour accompagner les entreprises

La pause café reste le symbole de la vie en entreprise. Un symbole d’autant plus important après la généralisation et la banalisation du télétravail. "Plus que jamais, la pause café est le moment des retrouvailles entre collègues et participe à leur bien-être", analyse la CEO de Sensaterra. C’est pourquoi la startup a naturellement décidé d’ouvrir ses offres aux entreprises, hôtels et espaces de coworking.

Cette nouvelle levée de fonds (la deuxième de l’entreprise), réalisée majoritairement auprès de business angels, a donc pour but d’aider Sensaterra à proposer un large panel de machines et de boissons chaudes aux entreprises.

Dans les années à venir, la startup espère répondre aux enjeux RSE des entreprises, hôtels et espaces de coworking en leur apportant une solution café et thé à impact positif. Avec un marché des boissons chaudes qui continue de s’étendre, la startup pourrait bien créer la surprise dans les années à venir.