Cap sur les GreenTech

Que ce soit dans le cadre du plan France 2030 ou de la promotion 2023 du Next40 / FT 120, la France entend donner un coup d’accélérateur aux innovations de rupture, à la transition écologique et à la souveraineté industrielle avec trois objectifs majeurs : décarboner l’industrie ; réduire la consommation grâce à l’efficacité et la sobriété énergétique ; et renforcer la souveraineté énergétique grâce à la maîtrise des nouvelles chaînes de valeur (gigafactory, biométhane, etc.).

" En tant qu’acteur majeur du plan France 2030, Bpifrance est un des premiers soutiens de l’innovation en France, qu’elle soit issue d’acteurs disruptifs ou de filières plus traditionnelles. Depuis 3-4 ans, nous sommes à la convergence de deux programmes principaux. Le Plan DeepTech d’une part, qui œuvre à la création de startups sortant de laboratoires de recherche. Notre ambition est de créer 500 startups par an autour des nouveaux sujets d’innovation de rupture, plus particulièrement dans le domaine de la santé, de la souveraineté et des GreenTech. Et la Banque du Climat, d’autre part, qui s’intéresse aux nouvelles technologies ultra innovantes qui vont permettre de changer l’équation du climat et d’aider à la décarbonation de nos industries. Nous mettons l’innovation au service du climat ! ".

Le secteur de la GreenTech en France connaît ainsi une forte croissance : en 2022, 2 milliards d’euros ont été levés, soit près de 15 % des 13.5 milliards d’euros levés l’an dernier. Depuis 3 ans, la France est aussi le premier pays d’Europe en termes d’attractivité des investissements internationaux.

Les grands défis énergétiques

" La France est à la pointe de l’innovation européenne sur ces grands sujets. L’Europe a fait un pari considérable sur la transformation à travers une réglementation très ambitieuse. La filière automobile par exemple va devoir profondément transformer son modèle, celle du BTP aussi car les bâtiments doivent désormais répondre à des normes très strictes en termes de sobriété énergétique. À travers France 2030, nous souhaitons transformer ces défis en opportunités sans pour autant négliger les contraintes qui en émergent. Nous n’avons jamais mis autant de moyens pour transformer nos industries. ".

Quel écosystème pour l’innovation ?

Très à la pointe dans cette course à l’innovation, la France a déjà lancé un certain nombre d’initiatives et favorisé l’émergence de technologies très prometteuses de la part de startups ou de PME très innovantes. Trois gigafactories sont déjà en construction dans le Nord de la France, en passe de devenir la " vallée de la batterie électrique ". Sur ce sujet des batteries, plusieurs projets très innovants sont déjà bien avancés comme les micro-batteries d’ITEN, ou les batteries à recharge rapide et à forte autonomie de NAWATECHNOLOGIES.


" France 2030 associe deux logiques très complémentaires : celle des grands donneurs d’ordre qui vont permettre d’industrialiser les technologies et d’assurer une vraie diversité de projets – Air Liquide par exemple va jouer un rôle important dans la filière hydrogène – et la volonté de laisser la place aux acteurs émergents qui vont porter l’innovation. Notre ambition est de créer un écosystème qui permettra aux entreprises les plus innovantes de sortir du lot et d’être sélectionnées par les investisseurs. C’est ce même processus de ‘‘sélection naturelle’’ qui a permis le développement des licornes de la FrenchTech. ".

Une logique d’opportunités

Finalement, comment la France peut-elle devenir championne de la transition énergétique ? En transformant au maximum les contraintes en opportunités ! Si la règlementation contraint en effet fortement les entreprises, notamment au niveau de leurs émissions de CO2, le transition énergétique n’est possible que si l’on se focalise sur les opportunités. Tel est le parti pris de Bpifrance qui entend accompagner au mieux les entreprises dans leurs contraintes.

" Nous réfléchissons dans une logique d’opportunités et nous disposons de moyens exceptionnels pour le faire. Nous sommes un chercheur de solutions. Notre rôle est de limiter l’impact de ces contraintes et de faire émerger l’innovation en favorisant la prise de conscience quant aux opportunités engendrées. La transition énergétique est entre autres une opportunité incroyable de réindustrialiser la France avec des usines ultra innovantes impossibles à délocaliser. Et par cette réindustrialisation, c’est la souveraineté énergétique que nous pourrons atteindre. C’est une spirale très positive. "

La clé de succès de la transition énergétique repose alors, comme pour la FrenchTech, sur la capacité à faire tomber la barrière entre l’industrie traditionnelle et monde de l’innovation pour permettre à chaque acteur d’apporter sa pierre à l’édifice : les moyens d’industrialisation pour les grandes entreprises, l’innovation via les startups, et l’agilité et le savoir-faire par les PME.