D’après l’Agence Internationale de l’Energie, la moitié des réductions des émissions de CO2 nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050 sera possible grâce à des procédés innovants encore au stade de prototypes ou non existants. " Cela met en lumière l’absolue nécessité d’innover pour décarboner, et entre en parfaite résonnance avec la raison d’être d’EDF, qui est de contribuer à décarboner le monde jusqu’à atteindre le net zéro carbone ", explique Julien Villeret, Chief Innovation Officer chez EDF.

Concrètement, comment passer de ce constat à des résultats probants ? " En se fixant des objectifs et des axes de développement clairs, qui reposent sur notre savoir-faire d’énergéticien présent sur toute sa chaîne de valeur, tout en laissant de la place à l’émergence d’activités totalement nouvelles. Cela peut être nourri aussi bien par notre R&D ou nos métiers en interne que par notre collaboration avec l’écosystème des startups ", répond le représentant d’EDF. Le groupe a donc fixé une feuille de route reposant sur six axes d’innovation.

Un horizon large, qui peut donc attirer des entreprises qui œuvrent dans des domaines très différents :

  • L’accélération du développement de services de décarbonation accessibles pour tous, en les rendant plus simples et moins chers ;
  • Le développement de la performance des moyens existants de production et de stockage de l’énergie ;
  • L’accélération de la mise sur le marché de nouvelles solutions de production et de stockage de l’énergie ;
  • Le développement de systèmes d’énergie décentralisés rentables ;
  • Le développement de solutions de captage, de compensation premium et de valorisation du CO2 ;
  • La capitalisation sur les tendances sociétales qui émergent, comme le metaverse ou l’IA générative.

Face à l’ampleur de la tâche, EDF n’innove donc pas seul. Outre des centres de recherche et des partenariats avec de grands industriels, le groupe favorise la collaboration avec les startups, une collaboration pouvant revêtir de nombreuses formes.

Décarboner le monde en l’électrifiant, un travail commun

Innover, c’est relier des idées, des compétences, des technologies. Cela n’a pas de frontières, pas de limites géographiques. Voilà pourquoi nous interagissons beaucoup avec notre écosystème, et notamment les startups ", souligne Julien Villeret. Preuve de ces interactions, l’énergéticien a déjà rencontré 10 000 startups au travers de son programme d’open innovation EDF Pulse Connect, avec pour objectif de déboucher sur une transformation pour au moins 10 % d’entre elles.

Celle-ci peut revêtir plusieurs formes, de la mise en relation au contrat commercial, en passant par un POC (proof of concept). Le soutien peut également être financier, le groupe a déjà investi, toujours en minoritaire, près de 400 millions d’euros dans une quinzaine de jeunes entreprises, avec le programme EDF Pulse Ventures. Les startups en quête de financement ne devraient pas non plus négliger le prix EDF Pulse car, outre la dotation qu’il apporte, il fait office de véritable gage de confiance et facilite ensuite les levées de fonds.

VivaTech, la voie royale

Le soutien aux startups, EDF n’hésite pas à le manifester également lors de VivaTech. Une double occasion de les mettre en valeur, d’une part en les faisant travailler et d’autre part en leur offrant une belle visibilité. EDF a en effet embarqué deux startups internes pour mener à bien sa mission de partenaire bas carbone de l’événement. Le cabinet Urbanomy a étudié la faisabilité et la mise en œuvre de la neutralité carbone de l’événement, tandis que Acteon Farm se charge de la compensation des émissions résiduelles.

En outre, VivaTech dédie pour la première fois cette année une allée aux startups phares qui œuvrent en faveur du climat, l’Impact Mile Planet. Pas moins de 4 startups partenaires d’EDF y figureront, Carbon8, Sweetch Energy, Olenergies et BeZero Carbon.

Une occasion pour ces sociétés comme pour EDF d’ouvrir le dialogue avec d’autres acteurs de l’écosystème et de trouver de nouvelles opportunités commerciales ", s’enthousiasme Julien Villeret, à quelques semaines de l’ouverture de VivaTech.