" L’an dernier, une entreprise sur deux a été victime d’une cyberattaque. Parmi elles, plus de 50 % sont des PME et ETI. Car 86 % de ces entreprises n’ont rien mis en place pour leur cybersécurité. " . C’est le constat qu’ont dressé Farid Lahlou, entrepreneur dans le digital depuis 20 ans, et ses associés Yann Repérant et Renaud Granier, avant de fonder la société BonjourCyber. " Nous avons identifié trois problématiques, souligne Farid Lahlou, le CEO. D’abord, il existe de nombreuses portes d’entrée en matière de cybersécurité. On ne sait donc généralement pas par où commencer. Ensuite, les dirigeants ne parlent souvent pas le langage cyber, ce qui peut les décourager. Enfin, il y a une question de coût. S’il y a aussi peu de sociétés équipées, c’est parce qu’elles n’allouent pas de budget à cela. ".

" En cas d’attaque, le plus important est de régénérer la donnée "

Pour répondre à ces enjeux, les trois entrepreneurs ont mis au point " des services facilement déployables pour fermer les principales portes des hackers. ". L’outil de BonjourCyber se décline en trois volets. D’abord, il cible le fishing, via des campagnes permettant de sensibiliser tous les salariés d’une entreprise. Ensuite, il déploie des tests d’intrusion. " L’idée est d’identifier la vulnérabilité d’une structure pour détecter ses failles et trouver des moyens de la sécuriser ", précise le dirigeant. La dernière verticale concerne la sauvegarde. " Un plan de reprise d’activité efficace est indispensable. En cas d’attaque, le plus important est de régénérer la donnée pour faire repartir l’activité au plus vite ", souligne le CEO.

Pour déployer rapidement son offre, lancée durant l’été 2022 , BonjourCyber vient de réaliser sa première levée de fonds. Au total, la startup a réuni 1 million d’euros auprès de Pascal Teurquetil, un investisseur indépendant, ancien président directeur général du groupe Muller. L’objectif : développer ses services et sa technologie et conquérir de nouveaux marchés. " Nous voulons profiter du momentum qu’il y a actuellement dans la cyber. Le taux de couverture est vraiment bas et le risque grandissant. On veut provoquer une accélération sur le marché ", estime le dirigeant.

Ouvrir un bureau au Luxembourg et aux Etats-Unis

Avec ses fonds, la startup souhaite notamment gagner en efficacité. " L’idée est de mettre au point un cyber cockpit, avec des outils automatisés ", souligne Farid Lahlou. Dans le même temps, BonjourCyber, positionné sur un marché international, veut se déployer rapidement à l’étranger. " Nous avons déjà des clients au Luxembourg et aux Etats-Unis. Les attaques cyber sont internationales, toutes les entreprises, partout dans le monde, sont exposées. Notre objectif est donc d’être fort en France mais aussi d’aller chercher des opportunités ailleurs ", poursuit le dirigeant, qui pense ouvrir un bureau au Luxembourg dès la fin de l’année et éventuellement s’implanter aux Etats-Unis.

Pour atteindre ses objectifs, la startup de 15 salariés envisage de doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année, notamment pour étoffer ses équipes commerciales et marketing.