Nouveau visage à la tête du «Tesla français de l’hydrogène». La startup Hopium, qui ambitionne de produire des voitures utilisant de l'hydrogène et est en redressement judiciaire depuis juillet, a annoncé lundi la nomination de Sylvain Laurent, actuel directeur général d'Hopium, au poste de président du conseil d'administration, quelques mois seulement après la nomination de son prédécesseur.

Cette décision sera soumise à l'approbation de la prochaine assemblée générale des actionnaires «et concerne la durée du mandat restant à courir d'Alain Guillou dont il prend la succession, soit jusqu'à l'assemblée générale appelée à statuer sur les comptes clos au 31 décembre 2024», est-il précisé. Alain Guillou avait été nommé à ce poste en mars dernier, succédant à l'ex-ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari moins d'un an après sa prise de fonction.

Cette nomination intervient dans un contexte délicat pour la jeune pousse tricolore. Et pour cause, le tribunal de commerce de Paris a ouvert cet été une procédure de redressement judiciaire pour une période initiale de six mois (jusqu'en janvier 2024), «éventuellement renouvelable pour six mois», en raison des importantes difficultés financières d'Hopium.

Focus sur la technologie de pile à combustible

En avril, Hopium avait annoncé se concentrer sur le développement de sa technologie de pile à combustible, remettant à plus tard son projet de commercialisation de la Machina, présentée comme la Tesla de l'hydrogène, dont la sortie était initialement prévue en 2025. «En tant que président directeur général», Sylvain Laurent juge que «les spécificités de la pile à combustible d'Hopium suscitent un réel intérêt de la part des acteurs de la mobilité», met en avant le communiqué.

Cette pile «fait partie de ces technologies capables de démocratiser l'accessibilité aux moyens de transport électriques à hydrogène. C'est pourquoi nos équipes demeurent entièrement mobilisées pour finaliser son développement jusqu'au niveau de prototype TRL 6 qui permettra, avant sa commercialisation, de démontrer toute sa maturité technologique», affirme Sylvain Laurent.