Des profils et des segments d’activité qui en disent long sur les priorités de l’énergéticien, et qui confirment la notoriété de cet accélérateur un peu particulier dans le secteur de l’électricité et des renouvelables.

Les dix startups du « batch 3 » de TotalEnergies On ont été sélectionnées parmi plus de 200 candidatures, en provenance de toute l’Europe. Seules 3 françaises dans ce classement final, les autres lauréats étant originaires d’Allemagne, d’Estonie, de Norvège, des Pays-Bas et de Suisse. Ce n’est pas volontaire, mais cette année, le regard de TotalEnergies On porte plutôt vers l’est. Une diversité d’horizon qui se conjugue avec une variété de stades de développement, ce qui est une réelle volonté de la part de l’accélérateur. « Peu importe qu’il s’agisse de startups early stage, série A ou B, confirme Thibault Flichy, le directeur du programme. Ce qui compte, c’est la qualité de l’entreprise et de sa solution : elle doit être immédiatement projetable dans nos business ou chez nos clients. »

Pour preuve, on retrouve dans cette promotion des startups aussi bien créées en 2016 qu’en 2023. Et la promesse est bien tenue, elles couvrent à elles dix toute la chaîne de valeur de l’électricité, qui se traduit en six verticales prioritaires pour l’accélérateur : production d’électricité renouvelable, stockage d’énergie, gestion de l’énergie décentralisée, trading et vente d’électricité et, enfin, mobilité électrique.

Un retour aux sources

Si les six verticales sont bien présentes dans cette promotion, il a néanmoins une coloration particulière. Près d’un tiers des startups opèrent dans le stockage de l’énergie, autour des batteries de voitures électriques reconditionnées pour l’allemand STABL Energy, des cellules commutées pour le français Switch ESS, et d’un outil de design de système de batterie pour le norvégien Geniess.

Deux se concentrent sur la production d’énergies renouvelables, l’estonien Rexplorer qui cartographie et modélise des installations solaires sur les toits susceptibles d’en accueillir et le français Callendar, autour de l’identification des risques climatiques; et deux sur le trading d’électricité, le néerlandais Dexter Energy et le suisse Jua.ai qui grâce à l’IA insufflent respectivement de l’intelligence dans les stratégies de négoce d’électricité renouvelables et les prédictions météorologique à court terme. Un virage par rapport à la première promotion, plus centrée sur les solutions de mobilité. « Les activités de ce batch 3 se situent plutôt au début de la chaîne de valeur de l’électricité, cela reflète une certaine proximité avec notre cœur de business sur ce segment, qui est la production et la distribution d’électrons.» Une évolution que Thibault Flichy attribue à la reconnaissance acquise par le programme en interne et qui donne envie à ces business de TotalEnergies d’expérimenter avec les startups.

Dans le milieu des startups, le programme TotalEnergies On, hébergé à la Station F, attire par son aspect très pragmatique et business. Il ne dure que 6 mois, « une demi-année pour savoir si une histoire ambitieuse entre TotalEnergies et la startup peut s’écrire, résume Thibault Flichy. Et cela suffit largement, en 3 ou 4 mois, nous savons déjà si nous avons un futur ensemble ! » Il faut dire que le passage à l’action est immédiat, les startups sont en relation directe avec le management opérationnel de l’énergéticien. Sans oublier plusieurs visites du grand patron Patrick Pouyanné et de son COMEX.

Des retombées concrètes

Dans les promotions précédentes, certaines thématiques étaient donc plus représentées et, à voir les débouchés de leur participation à TotalEnergies On, cela a de quoi réjouir les participants de ce batch 3. Plus en aval de la chaine de valeur, la mobilité électrique est cette fois portée par le projet de me energy, une startup allemande qui se concentre sur des chargeurs mobiles fonctionnant au bioéthanol pour véhicule électrique.

Le segment de la vente d’électricité est incarné par le français Optimmo Energies, qui s’attaque aux immenses besoins de rénovation énergétique des bâtiments, solution qui pourra s’inscrire dans l’offre de réduction des consommations des clients électricité de TotalEnergies. Enfin la verticale dédiée à la gestion décentralisée de l’énergie est représenté par l’estonien Gridio, qui propose une solution de smart charging.

« Nous sommes enthousiasmés par la qualité des startups de ce batch 3. Le travail mené par les promotions précédentes les équipes de TotalEnergies On et les équipes internes de TotalEnergies porte ses fruits : les collaborations ont débouché sur des concrétisations majeures pour les startups. De telles retombées contribuent ensuite à attirer les meilleurs projets. Nous avons d’ailleurs hâte de vous présenter les résultats obtenus par le batch 2 ! », confie Thibault Flichy.