Créée en 2017 par Lubomila Jordanova et Nathan Bonnisseau, Plan A, est une greentech franco-allemande. Pionnière dans sa catégorie, elle a développé une plateforme SaaS de comptabilité carbone, de décarbonisation et de reporting ESG pour les entreprises : "Notre objectif est de permettre au plus grand nombre d’entreprises de gérer elles-mêmes leur parcours net-zéro", déclare Lubomila Jordanova, cofondatrice et CEO de Plan A.

Grâce à la combinaison de technologies de pointe et l’intégration des dernières normes et méthodologies scientifiques, Plan A permet aux entreprises de gérer l'ensemble de leur parcours net-zéro. À partir d’un guichet unique, ces dernières peuvent maîtriser leur trajectoire, de la collecte de données au calcul des émissions, en passant par la définition d'objectifs et la planification de la décarbonation, jusqu'à l'établissement de rapports non financiers.

Plan A travaille avec Visa ou Sorare

En quelques années, la greentech, certifiée B-Corp, a su s’imposer sur le créneau de la décarbonation en créant sa propre catégorie : "Nous n’avons pas vraiment de concurrent qui nous ressemble. Certains offrent des solutions digitales, d’autres des services de consultants, d’autres encore se concentrent sur les audits. Mais, quoi qu’il en soit, je pense qu’il y a suffisamment d’espace pour que tous ces acteurs contribuent à la transformation de l’économie", partage Lubomila Jordanova.

Plan A compte aujourd’hui plus de 1.500 clients, dont les français Chloé, Visa ou Sorare. La société fonctionne sur un modèle SaaS traditionnel, avec différentes formules d’abonnement adaptées à la taille des entreprises. "Entre 2021 et 2022, notre ARR a cru de plus de 600 %", commente Lubomila Jordanova.

Plan A boucle un nouveau tour de table de 27 millions de dollars

Plan A vient de clôturer un tour de table de 27 millions de dollars mené par Lightspeed Venture Partners. Visa, avec qui Plan A a signé un partenariat mondial exclusif en décembre 2022, a également participé au tour de table, ainsi que Deutsche Bank, Opera Tech Ventures, et plusieurs business angels. Des investisseurs historiques tels que HV Capital, Keen Venture, Demeter IM et Coparion, ont aussi remis au pot.

Les fonds devraient permettre à Plan A de développer en priorité les marchés français, britannique et scandinave. "En ce moment, la France est notre plus gros focus. Je viens d’ailleurs de m’installer à Paris, comme certains de nos dirigeants", soulève Lubomila Jordanova.

Cela permettra également de continuer à développer la plateforme, notamment en améliorant les capacités à prévoir les différents scénarios et les capacités de calcul d’impact sur l’ensemble de la chaîne de valeur d’un business. Pour tout cela, Plan A prévoit de doubler les effectifs pour atteindre plus de 240 employés.

La climatech, un créneau porteur mais exigeant

Lubomila Jordanova est également cofondatrice de la Greentech Alliance, une communauté de plus de 2.000 startups connectées à plus de 500 conseillers issus du secteur du capital-risque, des médias et du monde des affaires. L’entrepreneuse a donc une vision élargie du marché sur lequel elle opère. "La situation économique actuelle n’est pas favorable à toutes les startups, mais la climatech reste un créneau intéressant. Néanmoins, les investisseurs sont devenus encore plus exigeants. Ils recherchent des solutions dont l’efficacité est scientifiquement prouvée et des acteurs qui vont apporter quelque chose de nouveau. Cela me rend plutôt optimiste, car quand il s’agit du changement climatique, nous devons investir dans des solutions qui ont un réel impact, pas dans celles qui vont juste faire parler d’elles", partage-t-elle.