Les acquisitions s’enchaînent pour worklib, la plateforme française spécialiste du travail hybride. La startup, qui avait levé 10 millions d’euros en avril 2023 et fait l’acquisition de Neo-nomade, poursuit sa stratégie de développement en faisant l’acquisition de Deskalot, son homologue belge. Baptiste Broughton, fondateur de Neo-nomade et aujourd’hui co-CEO de worklib, explique qu’il s’agit plus précisément d’une acquisition par reprise d’actifs. « Sans reprendre le côté statutaire, nous avons repris les espaces, le portefeuille client et la tech, tout en faisant un partenariat stratégique entre worklib et le groupe Partena Professional, qui possédait Deskalot », explique-t-il.

Une acquisition différente donc de celle Neo-nomade, mais tout aussi stratégique pour worklib. « L’acquisition de Deskalot va nous permettre de nous lancer concrètement à l’international. La Belgique est une géographie intéressante pour cela. C’est un marché assez petit, sur lesquel les acteurs locaux ont du mal à atteindre une masse critique suffisante. Notre assise sur le marché français va nous permettre de proposer une offre qui a déjà fait ses preuves sur un marché national », partage Baptiste Broughton, qui voit aussi la Belgique comme une porte d’entrée vers les Pays-Bas, un marché précurseur avec une profondeur intéressante sur le sujet du coworking.

Worklib surfe sur le travail hybride, une tendance qui n’a pas de frontières

Avec l'acquisition de Neo-nomade en avril dernier, worklib revendiquait déjà le plus grand réseau d'espaces flexibles en France, avec plus de 6 000 espaces de travail répartis sur 1 300 adresses. L’intégration de Deskalot au sein de l’entité worklib lui permet désormais de proposer plus de 8 000 espaces de travail à ses clients. 

Il y a quelques mois, worklib a interrogé ses clients, et les résultats de l’enquête ont révélé que les deux tiers d’entre eux avaient des besoins à l’international. La Belgique est donc l’une des premières briques d’une stratégie d’expansion internationale. « Notre objectif est de nous étendre rapidement à l'international pour permettre à nos clients d'accéder à un réseau mondial d'espaces flexibles, tout en ayant une présence locale, sur le terrain », affirme Baptiste Broughton. 

Pour cela, la startup va principalement s’appuyer sur des partenariats avec des réseaux internationaux, mais elle ne s’interdit pas de nouvelles acquisitions. « Pour l’instant, nous nous concentrons sur la finalisation de la fusion avec Deskalot. Nous en tirerons les leçons, puis nous verrons comment s’organisera notre stratégie pour 2024. Nous misons donc d’abord sur des partenariats réseau, mais on ne s’interdira probablement pas de regarder des acquisitions dans des cas de figure particuliers. Cela dépendra bien évidemment aussi de notre capacité à financer cette croissance externe », modère Baptiste Broughton.

Pour soutenir son développement européen, l’entreprise, qui compte aujourd’hui quarante-huit employés, prévoit de doubler ses effectifs d’ici fin 2024.