75 millions de dollars pour un objectif de 60 millions. Une bonne nouvelle pour la société de capital-risque HCVC, en particulier dans l’environnement actuel : « Nous touchons au nerf de sujets cruciaux comme le climat, la défense ou la biotechnologie, et les investisseurs ont toujours de l’appétit pour ces sujets. Les bons résultats de notre premier fonds ont probablement aidé aussi », explique à Maddyness Alexis Houssou, fondateur et managing partner chez HCVC. Parmi les Limited Partners, on retrouve un tiers d’investisseurs américains, qui montrent, selon lui, un intérêt grandissant pour les technologies de rupture en Europe. Le nouveau fonds est également soutenu par le Fonds Européen d’Investissement, Isomer Capital, Molten et des business angels.

Avec ce nouveau fonds, HCVC élargit sa thèse initiale, très centrée sur le hardware, et souhaite se concentrer sur les technologies de rupture dans des domaines tels que le climat, la défense, l’IA, la biotech ou l’aérospatial. HCVC entend ainsi répondre aux grands défis du monde, de la décarbonation de l’industrie à la défense des démocraties, en passant par la réindustrialisation et la conquête spatiale. « Avec le premier fonds, nous avons appris, et validé certaines hypothèses. Aujourd’hui, nous voulons élargir notre scope, car nous sommes convaincus que les innovations de ruptures vont bien au-delà du hardware », commente Alexis Houssou.

HCVC Fund II prévoit de réaliser jusqu’à 40 investissements

Avec plus de 130 millions de dollars d’actifs sous gestion, HCVC a déjà investi dans plus de cinquante sociétés dont Surge, une medtech franco-américaine. HCVC Fund II sera déployé depuis Paris, où est basé l’essentiel de l’équipe d’investissement, dans des startups en phase de pré-amorçage ou d’amorçage, basées en Europe et en Amérique du Nord. « Nous nous concentrerons sur ces régions, mais nous ne nous interdisons pas des opportunités d’investissement en Afrique ou en Asie », précise Alexis Houssou.

Le fonds prévoit de réaliser jusqu’à quarante investissements, soit une dizaine de dossiers par an au cours des prochaines années, avec des tickets allant de 250.000 euros à 2,5 millions d’euros. Plusieurs investissements ont déjà été annoncés, parmi lesquels Renaissance Fusion, un fleuron français de la fusion nucléaire. Deux annonces concernant des sociétés françaises dans l’univers de la biotech devraient être faites dans les prochaines semaines.