Goodvest veut encourager l’épargne responsable. Pour accélérer son développement, la startup conclut une levée de fonds de 10 millions d’euros réalisée auprès de business angels et de trois fonds : Ring Capital et Polytechnique Ventures et son partenaire historique, ALM Innovation/AG2R. « Nous avons réalisé la levée en moins de quatre mois. Nous l’expliquons d’abord par notre positionnement, nos chiffres et enfin par l’accompagnement de Chausson Finance dont nous avons bénéficié », explique Joseph Choueifaty, cofondateur de Goodvest.

Plus de 5.000 clients ont, en effet, déjà confié leur épargne à Goodvest qui propose trois produits, mis en place en deux ans. Après un plan épargne retraite, une assurance vie et une assurance vie pour mineurs, la startup compte s’appuyer sur ce financement pour développer son offre. « D’ici le début d’année et le printemps 2024, nous devrions sortir un produit immobilier durable, tourné vers des projets de rénovation pour une meilleure isolation ou du recyclage urbain ; et un produit en private equitiy pour investir dans des PME actrices de la transition en forte croissance. » En fin d’année prochaine, Joseph Choueifaty prévoit également un compte titre accessible aux personnes morales.

Des critères toujours plus durables

La levée de fonds contribuera aussi à améliorer la méthodologie imaginée par Goodvest pour sélectionner les fonds durables et partenaires financiers dans lesquels la startup investira l’épargne de ses clients. « Une fois passés par nos filtres, seuls 5 % des fonds durables restent, soit une dizaine. Nous prévoyons d’ajouter début 2024 des critères portant sur la biodiversité. » Une dizaine de recrutements d’ici deux ans participeront enfin au développement de la jeune pousse.

Pour garantir à ses clients — en majorité des actifs urbains de 25 à 55 ans avec une sensibilité environnementale affichée — de placer leur argent dans des produits répondant à leurs valeurs, Goodvest assure être la seule entreprise à s’imposer des critères en adéquation avec les accords de Paris. « 80 % des investissements réalisés par des fonds labellisés ISR, investissement socialement responsable, se font dans les énergies fossiles qui profitent de beaucoup de green washing. C’est complexe pour l’épargnant d’investir de façon responsable et en toute transparence. Investir durablement avec certitude demande à être accompagné. »

La startup s’engage de son côté à écarter tous les investissements liés à des énergies néfastes comme le charbon, le gaz ou le pétrole mais également des activités comme le tabac, les armes, les divertissements pour adultes et les entreprises qui violent le pacte des Nations Unies.