Créé en 2005, Demeter IM investit depuis près de vingt ans dans le domaine de la transition écologique. Un historique qui fait de la société une pionnière sur la thématique. Elle gère aujourd’hui 1,3 milliard d’euros à travers trois métiers : une activité historique de private equity, une activité d’infrastructure créée quelques années plus tard, et une activité de venture capital crée en 2016, suite à une fusion avec Emertec. Maddyness a rencontré Eric Marty, fondateur d’Emertec, et aujourd’hui managing partner et responsable du venture capital chez Demeter IM.

« Via nos trois métiers, nous sommes capables de servir la quasi-totalité du marché en equity sur le thème de la transition écologique », partage Eric Marty. Sur le VC en particulier, qui représentent environ un tiers des encours sous gestion, l’ambition est de contribuer à faire émerger les futurs champions de la transition énergétique et écologique. « Aujourd’hui, beaucoup de fonds se lancent sur cette thématique et c’est une bonne nouvelle, car le besoin en capitaux est immense. Pour autant, avec près de vingt ans d’expérience et notre expertise pointue, nous nous démarquons facilement », souligne Eric Mary.

Demeter IM au service de la transition écologique

Via ses stratégies de capital-risque, Demeter IM investit en early-stage, de l’amorçage à la série A et suit parfois jusqu’à la série B. Toujours en minoritaire, avec des tickets initiaux allant entre 1 et 5 millions d’euros, Demeter IM est systématiquement leader sur les tours de table. « Nous avons vocation à structurer les opérations et en particulier à faire les valorisations. Ensuite, nous essayons de suivre le plus longtemps possible sur les tours pour garder une part de capital significative au moment de l’exit », commente Eric Marty.

Les fonds se concentrent sur trois piliers : l’énergie, l’agriculture et l’adaptation au changement climatique. « L’idée n’est pas de miser uniquement sur des solutions d’avenir. Nous vivons déjà au quotidien le changement climatique, en plus de lutter, nous devons donc aussi nous adapter », commente Eric Marty.

Eric Marty et ses équipes s’intéressent à deux catégories d’entreprises, en France et en Europe. La première catégorie représente les entreprises proposant des technologies de rupture. La seconde, des sociétés qui ont construit une offre sur un point de douleur du marché ou une faiblesse de la chaîne de valeur, sans nécessairement de développement de technologie. « Pour la première catégorie, nous allons surtout rechercher une technologie forte et une propriété intellectuelle solide. Pour la seconde, nous exigeons avant tout des équipes capables d’exécuter efficacement », partage Eric Marty.

Sept fonds thématiques et généralistes en activité

L’activité venture regroupe deux catégories de fonds, des fonds généralistes et des fonds thématiques. On retrouve par exemple un fonds dédié à la transition écologique dans le monde viticole, un fonds smartcity ou encore un fonds dédié à l’économie circulaire. « À chaque fois, les limited partners sont différents. Dans les fonds thématiques, on va par exemple retrouver des industriels qui font de l’open innovation en étant investisseurs. Dans les fonds généralistes, on retrouve une majorité d’institutionnels », précise Eric Marty. Actuellement sept fonds sont en activité et en un fonds est en cours de levée.

Il y a aujourd’hui plus de 65 sociétés en portefeuilles. Les fonds ont par exemple investi dans Sweetch Energie, une société dont la promesse est de produire de l’électricité en exploitant les différences de salinité entre deux eaux. « Nos sociétés vont s’électrifier massivement, il est donc important de trouver d’autres sources de production d’électricité », commente Eric Marty. Demeter IM a également investi dans Olala, des substituts végétaux de protéines de poisson et, plus récemment, dans Plan A, qui adresse le marché de la comptabilité carbone.

Des fonds impact by design

« Je ne définirais pas Demeter IM comme étant un gérant de fonds à impact. Nous existons depuis longtemps, bien avant qu’on ne commence à parler d’impact. De façon naturelle, nos sociétés ont un impact, puisque nous investissons dans la transition écologique », explique Eric Marty.« Quand nous avons démarré, la mesure de l’impact était limitée. Aujourd’hui, c’est incontournable », poursuit-il.

Les fonds historiques sont par défaut Article 8 SFDR, et depuis 2021, tous les fonds lancés sont Article 9, le degré le plus élevé de la réglementation européenne en matière d’impact. Comme dans la plupart des fonds à impacts, les gestes sont alliés à la parole, et le carried interest, autrement dit les commissions de performances perçues par l’équipe de gestion, sont dépendantes des performances d’impact.