«Je ne pensais pas que j’allais autant me marrer !» Ces mots n’ont pas été prononcés par Tony Parker à l’issue d’un match exhibition, mais après sa participation à la quatrième saison de l’émission «Qui veut être mon associé ?», qui sera prochainement diffusée sur M6. En effet, l’ex-meneur des Spurs de San Antonio a rejoint le casting de ce programme destiné à démocratiser l’entrepreneuriat en France.

La légende tricolore de la NBA fait partie des petits nouveaux, aux côtés de Stéphanie Delestre, fondatrice de la plateforme de recrutement Qapa, et de Kelly Massol, créatrice de la marque de soins capillaires «Les secrets de Loly». Le trio rejoint des habitués de l’émission, à savoir Marc Simoncini (Angell), Éric Larchevêque (Ledger), Anthony Bourbon (Feed) et Jean-Pierre Nadir (EasyVoyage). Et selon les dires de ces derniers, la mayonnaise a rapidement pris entre les anciens et les nouveaux du jury. Marc Simoncini évoque ainsi «une saison formidable», tandis que Jean-Pierre Nadir va même jusqu’à dire que «c’était l’une des meilleures saisons, avec de l’énergie, de la bienveillance et de la pertinence».

Stéphanie Delestre : «C’est une victoire à la française»

Lancée en 2020, l’émission, qui a réuni plus de 1,7 million de personnes en moyenne pour chaque épisode lors des saisons précédentes, s’assure une belle publicité avec l’arrivée de Tony Parker dans le jury. Lors de la conférence de presse pour présenter la nouvelle saison, à laquelle Maddyness a pris part, l’ex-sportif de haut niveau, qui s’est depuis reconverti dans le monde des affaires, est revenu sur les conditions de sa participation à l’émission. «Au début, je pensais que c’était comme Shark Tank aux États-Unis. Or ça ne m’intéressait pas de casser des entrepreneurs, je suis plutôt dans la bienveillance. Mais j’ai regardé toute la saison 3 et j’ai trouvé ça génial. Ça correspondait à mes valeurs», explique «TP». Et d’ajouter : «Ma seule condition si je faisais l’émission, c’était de la faire en intégralité. Dans tout ce que j’entreprends, je le fais à fond, même si cela implique de faire de longues journées entre 7h et 22h.» Ce ne sont pas les producteurs de l'émission qui vont s'en plaindre.

Forcément, l’arrivée de Tony Parker dans le jury a fait le bonheur de M6, mais aussi des jurés qui ne boudent pas leur plaisir de côtoyer un personnage de la trempe du quadruple champion NBA, à l’image de Stéphanie Delestre. «Un rêve s’est réalisé en rencontrant Tony Parker. On a tous une idole. C’est extraordinaire qu’il puisse représenter l’entrepreneuriat auprès des Français», s'enthousiasme-t-elle. Au-delà de rencontrer l’ex-star des Spurs de San Antonio, la fondatrice de Qapa se réjouit qu’une émission comme «Qui veut être mon associé ?» existe en France. «Une émission sur l’entrepreneuriat il y a 10 ans, je n’y croyais pas. Il n’y avait pas France Digitale, la French Tech et Bpifrance. Je trouve ça génial qu’une grande chaîne nationale parle de l’entrepreneuriat en prime-time. Cette émission permet de mettre en valeur des entrepreneurs dingues de tous les secteurs, de tous les milieux et de tous les âges. C’est une victoire à la française», assure-t-elle.

Tony Parker : «Anthony Bourbon a ses propres règles !»

A l’occasion de cette conférence de presse réunissant tous les investisseurs, M6 a projeté une compilation d’une trentaine de minutes de la future saison. Celle-ci a mis en lumière des négociations particulièrement intenses, quelques punchlines et tacles bien sentis et des séquences assez drôles. Parmi les investisseurs, Anthony Bourbon est apparu particulièrement en forme, avec un discours toujours aussi décapant et des coups de bluff. Le fondateur de Feed est même allé jusqu’à mettre un candidat dans son fauteuil de juré pour pitcher devant lui ! De quoi amuser ses comparses… «Anthony a ses propres règles !», s’amuse Tony Parker. «Pour gagner, il faut être à la frontière, il faut jouer avec les règles», se défend Anthony Bourbon. Éric Larchevêque décrit les facéties de ce dernier comme des «bourbonnades». Rires assurés entre jurés !

Si cette émission vise évidemment à divertir les téléspectateurs, il n’en reste pas moins qu’elle revêt une importance capitale pour les entrepreneurs qui y participent. Et pour cause, ils jouent l’avenir de leur entreprise. «On ne connaît pas l’histoire des candidats avant leur arrivée. Nous jugeons le dossier en live, sans aucun historique. Parfois, c’est cruel», reconnaît Marc Simoncini. «Dans les dossiers, on essaie de voir s’il y a une perspective d’avenir. Il y a des gens qui ont déchanté, mais tous ceux qui participent à l’émission en ressortent grandis», complète Jean-Pierre Nadir. «Ce qu’il faut faire, c’est expliquer sa décision et donner des conseils aux candidats. Il y a des gens qui arrivent avec une bonne idée mais pas forcément un bon projet. Mais partir de l’émission sans argent ne signifie pas être sûr d’échouer», ajoute-t-il.

Le co-fondateur d’EasyVoyage rassure aussi les entrepreneurs qui ne sont pas des experts en pitch : «Même si un entrepreneur loupe le pitch, il a une vraie session de rattrapage car son passage peut durer jusqu’à 1h15. Nous avons vu des candidats qui démarrent mal et qui finissent bien. Au final, 1h15, cela permet de donner sa chance à tout le monde.»

Éric Larchevêque : «Il y a un vrai respect de l’émission au sein du monde des startups»

Les choix cornéliens des investisseurs face aux entrepreneurs donnent parfois lieu à des scènes émouvantes. Car quand les investisseurs ne souhaitent pas investir dans un projet, c’est parfois un coup de massue terrible pour ceux qui le portent. «Sur un plateau télé, on ne voit pas les échecs d’habitude. Or dans cette émission, on voit des gens qui souffrent. L’entrepreneuriat peut nous mettre dans une situation risquée», explique Anthony Bourbon.

C’est d’ailleurs cet ancrage dans la vie réelle qui a séduit Tony Parker, loin des concepts de la télé-réalité. A ses yeux, cela donne d’autant plus de légitimité au programme. «C’est important pour moi que l’émission soit respectée. Dans mon écosystème, l’émission est très appréciée», assure l’ancien joueur de basket. «Il y a un vrai respect de l’émission au sein du monde des startups», renchérit Éric Larchevêque.

Jean-Pierre Nadir : «Quand les caméras s’arrêtent, c’est là que ça commence»

Si les téléspectateurs ne voient que la partie émergée de l’iceberg dans l’émission, la promesse d’un investissement débouche sur un accompagnement à plus long terme de la part des membres du jury. «Quand les caméras s’arrêtent, c’est là que ça commence», résume Jean-Pierre Nadir. «Plus on accumule les saisons, plus on passe du temps à gérer ses investissements. Au début, j’avais été un peu surpris par le temps que cela nécessite. Je passe 90 % de mon temps concentré sur mon entreprise et 10 % pour les startups que j’accompagne. J’ai beau me fixer une limite quant au nombre d’investissements chaque saison, on se fait parfois happer par le programme», confie-t-il en rigolant.

Face au temps que nécessite l’accompagnement des projets retenus, Anthony Bourbon s’est organisé en conséquence. «Sur les six premiers mois, c’est surtout là où les entrepreneurs ont besoin de nous. J’ai 25 personnes à temps plein qui travaillent sur mes sujets d’investissement, de manière à être plus réactif pour répondre à leurs besoins», indique-t-il. De son côté, Kelly Massol estime que son expérience est aussi précieuse que l’argent qu’elle est prête à mettre dans un projet. «Ce n’est pas que de l’argent, c’est aussi de l’accompagnement et du temps gagné pour leur entreprise. Le but, c’est de leur donner une impulsion mais aussi de leur faire comprendre que ce n’est pas facile», explique la créatrice de la marque de soins capillaires «Les secrets de Loly».

Jean-Pierre Papin, Djibril Cissé, Pierre Hermé et Miss France 2020 présents dans cette 4e saison

Malgré l’enjeu derrière chaque entrepreneur qui s’est présenté devant eux durant cette quatrième saison, tous les investisseurs ne cachent pas le plaisir qu’ils ont eu à participer à l’émission. Et la séquence vidéo que nous avons pu visionner, mettant en avant des invités de luxe, comme les anciens joueurs de foot Jean-Pierre Papin et Djibril Cissé, le chef pâtissier-chocolatier Pierre Hermé ou encore Clémence Botino, Miss France 2020, l’illustre parfaitement. Dans cette dernière, nous avons vu des moments insolites, à l’image de Tony Parker qui teste la ceinture simulant la douleur des règles de la startup My Moony.

Cependant, il faudra encore patienter un peu pour les découvrir à la télévision, M6 n’ayant pas encore communiqué les dates de diffusion. Mais si le timing des précédentes saisons reste le même, la quatrième saison de «Qui veut être mon associé ?» devrait débarquer sur vos écrans en janvier prochain. L’occasion pour l’écosystème des startups d’évangéliser davantage auprès du grand public.