Créée en 2014, Singulair a le vent en poupe sans jamais avoir levé de fonds. Leader mondial de l’inspection de pales d’éoliennes, la PME bordelaise a développé une plateforme baptisée TurbineWatch, très utile aux entreprises qui gèrent des parcs éoliens. Elle permet à la fois d’inspecter par drone, de diagnostiquer et de localiser d’éventuels dommages sur les pales, et de livrer aux clients des rapports d’analyse pour organiser la maintenance. Avec 30.000 éoliennes inspectées dans 30 pays, la startup cleantech de 12 personnes enregistre une croissance de 25 % à 35 % par an. Un développement qui s’intensifie en cette fin d’année grâce à la signature d’un premier contrat au Brésil avec le fabricant Vestas, leader mondial des solutions énergétiques durables. En assurant la maintenance d’un parc de 500 éoliennes, puis de 1800 en 2024, Singulair capte ainsi 20 % de parts de marché sur les 10.000 éoliennes présentes au Brésil.

« C’est le pays qui se développe le plus en Amérique du Sud, commente Olivier Maffrand, PDG de Singulair. 82 % de l’électricité produite au Brésil est d’origine renouvelable et l’éolien y prend de plus en plus d’importance. Leur rythme de développement est vertigineux. Il se pourrait que le Brésil devienne en 2024 notre deuxième marché et notre premier marché en 2025 ».

Un service aérien à la demande

Seul sur le marché français, Singulair se distingue de ses concurrents américains par sa technologie basée sur l’intelligence artificielle. « Nos concurrents s’émerveillent des prouesses des drones, que nous considérons uniquement comme des outils, poursuit Olivier Maffrand. L’originalité de notre service s’appuie sur notre plateforme TurbineWatch. Quand un client nous commande une inspection au bout du monde, nous missionnons un pilote de drone qui nous fournit les données en 48h. Celles-ci sont analysées par l’IA qui contrôle une trentaine de défauts. Le client reçoit son rapport en 4 jours. Soit il fait réparer son éolienne, soit il décide de l’arrêter immédiatement si la situation l’exige. Nous avons ainsi collecté 24 millions d’images et identifié un million de défauts, avec une précision de 99 %. »

Si la France demeure le premier marché de Singulair, à raison de 30 % de son chiffre d’affaires, la PME exporte sa solution à travers le monde, en Amérique latine, sur le bassin méditerranéen, mais aussi sur le continent asiatique. « Nous cherchons désormais à adresser l’Égypte, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ajoute Olivier Maffrand. Nos clients sont principalement des fabricants mondiaux, d’où notre déploiement rapide. Prochaine étape : proposer nos services aux producteurs d’électricité, aux propriétaires et aux exploitants de parcs éoliens. »