Entre Elaia et la deeptech, c’est une histoire d’amour qui dure. Preuve en est avec le premier closing de la troisième génération de fonds d’amorçage deeptech d’Elaia. Pour continuer à investir dans un secteur qui donne vie à des innovations de rupture, le fonds français a levé 60 millions d’euros dans un premier temps. Mais à terme, l’objectif est de doubler la mise pour soutenir une quarantaine de startups B2B de la deeptech en phase de pré-amorçage et d'amorçage en Europe. Trois premiers investissements ont d’ores et déjà été réalisés et devraient être annoncés prochainement.

Baptisé DTS3, ce nouveau véhicule d’investissement est lancé en partenariat avec l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL) et d’autres institutions de recherche européennes. Il doit permettre de miser sur trois thématiques cruciales : le futur de l'informatique (IA générative, infrastructure cloud et cybersecurité), le futur de l'industrie (énergie, climatetech et nouveaux matériaux) et le futur des sciences de la vie (biotechnologie, chimie au service de l'intelligence artificielle et biologie). «L’idée est de miser sur un certain volume de startups très jeunes avec des petits tickets. On se positionne comme des business angels pour aider les sociétés qui sortent des laboratoires», résume Anne-Sophie Carrese, Managing Partner d'Elaia en charge de la verticale deeptech, auprès de Maddyness.

«Ce sont des entreprises qui changent le monde»

Le lancement de ce nouveau fonds confirme l’engagement de longue haleine d’Elaia en faveur de la deeptech. En effet, un premier véhicule d’investissement, baptisé PSL Innovation Fund, avait été lancé dès 2018 en collaboration avec l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL), avec un closing final de 76 millions d’euros. Un pari conforté en 2019 avec le lancement par l’État d’un plan deeptech de 2,5 milliards d’euros. «On a lancé une tendance», se réjouit Anne-Sophie Carrese.

Profitant de cette lame de fond favorable, Elaia ne s’est pas arrêté en si bon chemin, avec le lancement en 2020 d’Alpha 2, un fonds de 77 millions d’euros, en partenariat avec l’Inria. Celui-ci avait été déployé après l’intégration du fonds IT-Translation de l’Inria, qui avait notamment lancé un véhicule d’investissement de 30 millions d’euros dont la gestion avait été confiée à Elaia dès 2017. Une approche complétée aujourd’hui par l’annonce du troisième étage de la fusée du fonds tricolore en faveur de la deeptech pour miser sur davantage des startup qui développent des technologies de rupture basées sur des recherches académiques

«Ces dernières années, il est apparu de plus en plus évident que l'Europe est en train de devenir un concurrent mondial en matière d'innovation dans la deeptech. Nous devons continuer à soutenir les chercheurs, les innovateurs et les scientifiques européens qui imaginent l'avenir de la technologie pour la prochaine génération», estime Xavier Lazarus, co-fondateur et Managing Partner d'Elaia. Pour rappel, l’exécutif a notamment fixé pour objectif la création de 500 jeunes pousses par an dans la deeptech d’ici 2030. «Il faut investir dans la deeptech. Ce sont des entreprises qui changent le monde, en résolvant des grands problèmes de l’humanité. Et en plus, il y a le potentiel pour en faire des sociétés qui cartonnent», renchérit Anne-Sophie Carrese.