« Les américains ont pris le marché du tourisme B to C. Nous voulons aller les battre sur celui du B to B et nous levons pour aller vite » explique Maxime Eduardo, CEO de Naboo. En levant 20 millions d’euros, la plateforme qui s’adresse aux entreprises désireuses d’organiser une réunion, un séminaire, un afterwork ou encore du team building, vise donc l’international.

Pour mener cette série A, la startup s’est entourée du fonds britannique Notion Capital. « Il dispose de montants plus importants et répond à notre quête d’internationalisation. » L’entreprise s’appuie aussi sur des business angels comme Alexandre Fretti de Malt ou Arthur Waller de Pennylane. Enfin, Naboo a gardé la confiance de ses investisseurs historiques, ISAI et Ternel. « Nous avions déjà levé 7,5 millions d’euros en 2024 avec ISAI pour implémenter l’IA dans nos process. Aujourd’hui, 80 à 90 % de notre back office est automatisé grâce à l’IA et nos équipes se focalisent sur la relation client, apportant une disponibilité et une réactivité pour répondre aux besoins entrants. »

Alors qu’elle se revendique comme étant la seule solution en ligne à apporter une réponse complète, du lieu au transport en passant par la restauration, Naboo met l’accent sur sa forte progression. « Nous enregistrons 60 millions d’euros de volume d’affaires, nous comptons 4 000 entreprises, de la PME aux grands comptes et les trois quarts du CAC 40 travaillent avec nous. Un évènement sur dix au sein du CAC 40 est réservé et organisé avec Naboo. » La Société Générale, Veolia, Arkema, Thales, Google mais aussi des scale-ups comme Qonto font confiance à Naboo.

Conquérir les grands acteurs mondiaux

Sur les 60 millions d’euros de volume d’affaires de la startup, 10 millions sont déjà réalisés à l’international. Grâce à cette levée, après avoir ouvert le Royaume-Uni, la jeune pousse continue avec le Benelux, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. « Chaque fois nous faisons appel à des équipes natives et locales. » Dans les six mois à venir, Naboo prévoit également de s’implanter aux Etats-Unis. « On va à la vitesse de nos clients, là où ils nous poussent à ouvrir des marchés. »

En plus de s’installer en Europe et demain outre-Atlantique, Naboo recrute pour renforcer sa technologie afin de répondre à sa clientèle de grands comptes. « Nous signons des accords cadre avec des entreprises qui ont besoin de briques technologiques destinées aux acheteurs et aux directions financières désireux de suivre aussi bien les budgets dépensés que les émissions de CO2 rattachés aux achats. » Naboo entend passer de 20 à 40 programmeurs. Plus globalement , elle souhaite doubler de taille en passant de 70 à 180 collaborateurs d’ici la fin d’année 2025.