Lorsqu’elle n'assiste pas au sommet de l’IA et qu’elle ne parle pas tech avec tout l'écosystème, Alexandra André, directrice générale de La French Tech Grand Paris, aime se retrouver « dans son monde ». Celui des bons vins et des plats qui mijotent, des escapades en province et des balades « au hasard » des rues de Paris ; loin des quartiers bobos et des sollicitations du quotidien. Flânerie…
Avec le Sommet de l’IA, elle n’a pas touché terre durant des jours, « couru les événements, cavalé d’un ministère à un autre... ». Alors lorsqu’enfin le rythme ralentit, Alexandra André n’a plus qu’une idée : retrouver « sa bulle ». Celle qu’elle s’aménage régulièrement, loin des sollicitations et de l’effervescence de son quotidien. « J’aime les gens, je suis tout le temps entourée, assure-t-elle, mais ma soupape c’est me poser seule et me vider la tête en lisant dans mon bain ou en marchant dans Paris. »
Deux recettes infaillibles pour cette hyper active, directrice générale de la French Tech Grand Paris depuis deux ans, pour qui les week-ends se résument généralement à une journée. Trop de mails à traiter, de réponses à apporter pour quelqu’un qui, elle le reconnaît : « ne sait pas dire non ». Ce qu’elle sait, en revanche, c’est dire qu’elle n’est pas là. « Juste pour me retrouver seule et aller marcher dans les rues de Paris ».
Pépites urbaines et escapades provinciales
Pas celles des quartiers branchés ; celles du « vrai Paris », précise Alexandra André qui le répète, ce qu’elle aime, « c’est la simplicité, les vrais endroits ». Au point de s’interdire d’avoir des quartiers de prédilection pour découvrir Paris « dans tous ses recoins », en marchant au hasard, des heures durant. « Je fuis les quartiers bobos et je trouve plein de pépites, raconte-t-elle. J’adore flâner, me perdre, découvrir des petites ruelles, des porches, me mettre dans mon monde et regarder les gens, les scènes de vie, les expressions sur les visages. Ça m’évade. »
Tout comme le fait, dès que son agenda le lui permet, de prendre le large : direction la Bretagne, la Provence, Annecy ou les calanques - pour un week-end entre amis - ou la Bourgogne - « pour faire la tournée des vignobles et ramener de bonnes bouteilles ». De celles qu’elle sert ensuite les soirs où elle reçoit – « surtout en hiver…» - et cuisine. Pas les desserts – pour ça elle ne jure que par Clem et Gwen, une boulangerie-pâtisserie de son quartier, à Saint-Ouen, « où tout est extraordinaire » - mais « de bonnes recettes, bien terroir, qui cuisent longtemps », résume celle qui parle « gigot de sept heures, osso buco et carré d’agneau » et qui, par-dessus tout, aime « les plats familiaux pour grosses marmites, grandes tablées et apéros qui durent ».
Belles adresses et esprit guinguette
Lorsque les beaux jours arrivent, Alexandra cuisine moins et sort plus, passant des stands de La communale, un food court « à trente mètres » de chez elle, à ses bonnes adresses parisiennes. En tête de celles-ci il y a Le Bambou, « un excellent resto de cuisine asiatique fusion », avec patio et verdure, fumoir, bar… - « le seul bémol c’est qu’on y croise beaucoup de gens du boulot, c’est un repère de la tech ! » - The Hoxton un hôtel avec cour intérieure « idéale pour les petits déjs en été et les apéros cosy » et A. Noste, où les tapas se dégustent coude-à-coude, sur de grandes tables en bois. Pour les occasions spéciales ce sera L’Arôme, « un étoilé intimiste », ou Les Ombres, le roof-top du musée du quai Branly avec vue sur la tour Eiffel. Et lorsque vraiment les températures montent, on la trouve en bord de Seine, aux Maquereaux, une péniche amarrée avec palettes et coussins installés sur les quais, qui sert rillettes de sardines et verres de blanc dans un esprit guinguette, ou à La démesure sur Seine, « où tu finis l’apéro à pas d’heure et en musique… ». Pour le reste il y a l’Envue, son QG - « c’est délicieux et l’équipe est d’une gentillesse incroyable » - et le marché d’Aligre qu’elle aime pour son ambiance et son petit bar à huitres – La Table d’Aligre - « Ça marchande et ça s’interpelle, sourit-elle ; C’est pas cher, vivant, bruyant… » Un concentré de vrai Paris. Tout ce qu’elle aime.
Lieux cités
- Clem et Gwen ; 11 rue de l’Hippodrome ; Saint-Ouen-sur-Seine
- La Communale ; 10 rue de l’Hippodrome ; Saint-Ouen-sur-Seine
- Le Bambou ; 23 rue des Jeûneurs ; 2e
- The Hoxton ; 30-32 rue du Sentier ; 2e
- A Noste ; 6 rue du 4 septembre ; 2e
- L’Arôme ; 3 rue Saint-Philippe du Roule ; 8e
- Les Ombres ; 27 Quai Jacques Chirac ; 7e
- Les Maquereaux ; 14 Quai de l’Hôtel de Ville, 4e
- La Démesure ; 69 Port de la Rapée, 12e
- L’Envue ; 39 rue Boissy d’Anglas : 8e
- La Table d’Aligre ; Marché d’Aligre, Place d’Aligre, 12e