Trade Republic veut continuer de grandir en France. La fintech allemande, valorisée 5,4 milliards d’euros, annonce qu’elle va ouvrir un « hub technologique » à Paris. Après Londres, Berlin et Stockholm, il s’agira du 4ème centre d’innovation du groupe en Europe.
« Nous avons déjà un bureau à Paris. Mais l’idée c’est de l’agrandir. Nous voulons recruter les meilleurs ingénieurs, ici à Paris. Nous souhaitons qu’ils travaillent sur notre plateforme, pas uniquement pour la France, mais pour l’ensemble des produits bancaires innovants que nous développons actuellement et partout en Europe », révèle Christian Hecker, cofondateur et CEO de la startup bancaire.
Le dirigeant mise sur l’Hexagone car il considère que « Paris se situe sur une pente ascendante, en matière financière, contrairement à Berlin qui est un hub technologique fantastique mais qui connaît des difficultés ».
De plus, avec le Brexit, de nombreux salariés du secteur de la fintech ont quitté le Royaume-Uni pour la France. Ce qui a permis à la place financière de Paris de devenir plus attractive pour les grands acteurs européens. D’autant que notre pays regorge de « formidables écoles d’ingénieurs ».
Même s’il reconnaît que la situation politique actuelle en France n’est pas idéale, il estime que « les clients français souhaitent de plus en plus prendre en main leur épargne. Ils doutent de plus en plus du système actuel de retraites. Et souhaitent ainsi s’en prémunir au maximum en investissant sur les marchés financiers ».
De fortes ambitions en France
En début d’année, Trade Republic a annoncé la possibilité pour ses clients français d’ouvrir un compte courant, avec un IBAN français, sans frais et rémunéré aux taux de la Banque Centrale Européenne (BCE), sans conditions et sans limite de montant. Elle propose aussi un plan d’épargne en actions (PEA). Ses deux annonces ont fait suite à l'obtention par la fintech d’une licence bancaire de plein exercice, il y a un peu plus d’un an.
Implantée depuis cinq ans en France, la fintech revendique plus d’un million de clients sur notre territoire. Ce qui en fait son deuxième marché derrière l’Allemagne. Christian Hecker affirme d’ailleurs que marché français « n’a jamais grandi aussi vite » et qu’il a « doublé de taille l’année dernière ».
« Nous voulons devenir l’une des principales banques dans la vie des français, d'ici cinq ans. Nous aimerions avoir dix millions de clients. Nous souhaitons pénétrer le marché de manière encore plus forte. C’est le sens de nos dernières annonces ».
En plus de la France, Trade Republic souhaite concentrer ses forces en Europe, où elle déjà présente dans dix-sept pays. « Nous avons pris la décision il y a deux ans, de nous concentrer sur le continent européen et sur la meilleure manière de l'adresser . Nous avons acquis un vrai savoir-faire sur ce continent. Et nous pensons que sur ce marché européen, nous pourrons valoir des dizaines de milliards d’euros ».