Et de six ! L’émission "Qui veut être mon associé ?" sur M6, dédiée à l’entrepreneuriat et aux startups françaises, reviendra l’année prochaine pour une sixième saison. En attendant, la société Satisfy, fondée par l’animateur Arthur, producteur du programme, vient d’annoncer qu’elle ouvrait le casting aux startups. Pour candidater, et avoir une chance de passer dans l’émission, plusieurs critères sont nécessaires. Tout d’abord, être une entreprise innovante au stade de l’amorçage. Il faut avoir besoin de lever des fonds, à un niveau de business angels, soit plusieurs centaines de milliers d’euros, plutôt que de VC. Cependant, l’entreprise doit avoir dépasser le stade de l’idée et déjà réaliser plusieurs preuves de concept. Pour être retenu parmi les candidats, l’activité privilégiée est plutôt du B to C ou du B to B to C. Idéalement, il faut une activité  la plus « concernante » possible pour le grand public, susceptible de transformer son quotidien. Enfin, la valorisation de l’entreprise ne doit pas excéder cinq millions d’euros.

Les jeunes pousses ont jusqu’à juin environ pour postuler, en remplissant un dossier et en envoyant à la production une vidéo de présentation. Un exercice de style qui permettra aux entrepreneurs de convaincre à la fois sur le fond — la qualité du projet — et sur la forme — leur capacité à incarner leur ambition.

L’occasion, aussi, de réfléchir au storytelling autour de leur entreprise, un élément clé pour séduire des investisseurs mais aussi un public de plus en plus sensible à l’humain derrière les startups. L’année dernière, plus de 2000 candidatures ont été reçues par la production. Le tournage commencera en septembre ou octobre prochain, pour une diffusion en début d’année prochaine. Il faudra aussi attendre pour connaitre les noms des jurés de cette nouvelle saison.

Coup de projecteur

L’émission constitue une occasion importante pour les startups de se faire connaître du grand public. Ainsi, après la diffusion de son passage dans l’émission cette année, la startup Naali, qui commercialise des compléments alimentaires à base de safran, pour lutter contre le stress, a enregistré un chiffre d’affaires d’un million d’euros en 24 heures. Pareil pour les fondateurs de Funkie - qui réinvente les incontournables du petit déjeuner, comme la pâte à tartiner ou les céréales, pour en faire des produits sains. Ils ont, eux aussi, été surpris  de l’engouement suscité par l’émission, lors de la saison 5 « Ça a été assez incroyable, confie Adrien Decastille, qui a cofondé la société aux côtés de Camille Azoulai. Jusque-là, le e-commerce pesait environ 5 % de notre chiffre d’affaires. Avant l’émission, on s’était organisé pour se doter d’un site performant. Et heureusement, car en deux heures le soir de l’émission, on a fait l’équivalent de tout ce qu’on a fait en un an. » Dans le même temps, Funkie a vu ses ventes augmenter de 25% par rapport à un mois classique dans la grande distribution.

L'émission peut également encourager la recherche d’investisseurs privés. « Parfois les startups sont déjà en train de lever des fonds et ne le disent pas. Et l’émission peut avoir des effets incroyables sur elle, en boostant leur chiffre d’affaires. Parfois, elles ne sont donc plus trop d’accord avec les conditions qui ont été annoncées au moment du tournage », souligne Stéphanie Delestre, ancienne jurée de l’émission. L'émission a réuni cette année une audience 1,5 million de téléspectateurs en moyenne par épisode.