Dubaï a fait de l’hyperconnectivité un pilier de sa stratégie économique. L’émirat se classe ainsi en tête du trafic aérien mondial : l’aéroport international (DXB) demeure, pour la troisième année consécutive, le premier hub aérien du monde, desservant 260 destinations via plus de 100 compagnies. Emirates Airlines, fleuron national, relie à elle seule 133 destinations, tandis que sa filiale, Emirates SkyCargo, couvre plus de 300 destinations en export et logistique pour les entreprises.

Sa puissance maritime est du même ordre. Le port de Jebel Ali, le plus grand port artificiel du monde, est géré par le géant DP World et traite près de 10 % du trafic mondial de conteneurs, avec 80 liaisons hebdomadaires vers 150 ports de l’Europe, l’Asie et l’Afrique de l’Est.

Le développement progressif du réseau ferroviaire Etihad Rail vient compléter cette infrastructure multimodale. En structurant un corridor terrestre, l’offre Etihad Rail renforce l’intégration logistique régionale, ouvrant la voie à un transport de marchandises et de passagers. 

Une stratégie économique ambitieuse

Dubaï concrétise cette stratégie par des infrastructures de pointe et la mise en place d’accords commerciaux. Dans le cadre du programme CEPA (Comprehensive Economic Partnership Agreement), les Emirats ont signé 26 accords depuis 2021 de libre-échange avec des pays comme l’Inde, la Turquie, l’Indonésie ou le Kenya. Ces partenariats visent à lever les barrières tarifaires et à fluidifier les échanges. Par exemple, plus de 80 % des importations en provenance d’Inde vers l'Émirat bénéficient désormais de droits de douane réduits, voire nuls.

Ces accords permettent la mise en place de corridors économiques intégrés, conçus pour faciliter les flux de capitaux, de talents et de technologies. Dubaï se positionne ainsi comme une base avancée pour les entreprises étrangères souhaitant accéder à de nouveaux relais géographiques de croissance.

Un écosystème favorable aux start-ups

De plus, Dubaï investit massivement dans l’innovation et la structuration de son tissu entrepreneurial. Le Dubaï Future District Fund cible ainsi les start-ups à fort potentiel. Parallèlement, des zones franches sectorielles et des programmes d’incubation et d'accélération offrent des opportunités de croissance aux entrepreneurs du monde entier. Des évènements internationaux phares, comme la Semaine de l’Intelligence Artificielle, offrent une visibilité mondiale. L’édition 2025 a réuni 26 startups de 15 pays, venues pitcher devant les investisseurs régionaux et mondiaux.Parmi les secteurs porteurs, on peut citer la finance, l’IA, le commerce électronique, les énergies renouvelables ou la logistique.

Pour les jeunes pousses hexagonales, Dubaï offre un écosystème tech en pleine expansion, un hub de financement et une porte d’entrée vers des régions à forte croissance. À cela s’ajoutent la stabilité politique, l’efficacité administrative et l’agilité réglementaire de l’émirat. Pour les fonds de capital-risque, Dubaï est aussi un hub stratégique pour identifier les tendances émergentes, détecter les pépites, et accompagner les start-ups dans la région MENA.