Une passion synonyme d’émancipation

Les résultats sont sans équivoque : la Tech attire d’abord par passion. 89 % des étudiantes interrogées déclarent que leur appétence pour l’innovation et la créativité a joué un rôle dans leur orientation, et 83 % citent un intérêt précoce pour la technologie (dès l’adolescence). « Choisir l’informatique, ça a été le meilleur choix. La petite fille en moi est super contente », confie ainsi une étudiante de 20 ans. Mais au-delà de la curiosité, le secteur apparaît comme un tremplin d’autonomie. Dès le premier emploi, les femmes accèdent à des salaires supérieurs à ceux de leur foyer d’origine, marqueur objectif d’un dépassement social. Pour 96 % des répondantes, leur métier dans la Tech leur assure une indépendance financière. 67 % disent avoir connu une ascension sociale par rapport à leur milieu d’origine.

Des parcours exigeants, mais porteurs

Les études dans la Tech sont perçues comme formatrices : 81 % estiment que leur formation a renforcé leur capacité d’apprentissage, 78 % leur travail en équipe, et 69 % leur créativité. Si 83 % reconnaissent que leurs promotions restent majoritairement masculines, la plupart se sentent à leur place : « Même en travaillant je vais continuer d’apprendre, ça évolue, aucune barrière où ça va s’arrêter », résume une étudiante. Certes, des défis persistent dans la vie professionnelle : 57% constatent des inégalités salariales, 48% déplorent une culture masculine dominante, et 38% voient leur légitimité professionnelle remise en question.Pourtant, ces épisodes sont souvent vécus comme des défis surmontables plutôt que des freins. Résultat : 96 % des femmes interrogées se disent satisfaites de leur situation professionnelle actuelle - un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale (80 %).


Des leviers d’émancipation à activer à l’école

L’étude rappelle aussi l’importance d’agir très tôt. 44 % des répondantes disent avoir découvert les métiers du numérique via leur établissement scolaire. Le rôle de l’école est déterminant : les cours de technologie ou la spécialité NSI au lycée peuvent déclencher des vocations. Comme le confie une étudiante : « J’ai fait du Python pendant deux ans, c’était la seule matière où j’avais de bonnes notes et j’appréciais tellement, apprendre à fouiller, coder, comprendre comment faire. »

 

Cinq pistes pour aller plus loin

  • Agir dès le collège et le lycée
    92 % des répondantes jugent utile de proposer des programmes d’initiation dès le secondaire.
    La solution entreprise : En collaboration avec des partenaires éducatifs de référence, soutenir ou coconstruire des initiatives pédagogiques variées et 100% gratuites (ateliers en classe et parcours éducatifs en ligne) pour sensibiliser les jeunes, en particulier ceux issus de milieux défavorisés et les filles, aux opportunités du numérique et susciter des vocations dès le plus jeune âge.
  • Mentorat et développement professionnel
    Si 97 % des répondantes trouvent utile un dispositif de coaching, seules 31 % y ont eu accès.
    La solution entreprise : mettre en place des programmes de mentorat sur la durée pour lutter contre l'autocensure et accompagner le développement des projets professionnels, complétés par des ateliers de coaching et de développement personnel.
  • Role models et lutte contre les stéréotypes
    Près d’une femme sur deux (48 %) cite le manque de modèles féminins comme un obstacle, tandis que 87 % ressentent une fierté à inspirer d’autres femmes.
    La solution entreprise : rendre visibles les femmes en poste : conférences internes, portraits vidéo, communication corporate…
  • Réseaux et espaces de discussion
    94 % des participantes jugent utiles les groupes de parole, mais seules 19 % en ont bénéficié. La mise en réseau est jugée essentielle pour 95% des répondantes.
    La solution entreprise: Instaurer et faciliter des espaces d’échange (dans et hors des murs de l’organisation), en s'appuyant sur des communautés et programmes locaux existants pour créer des opportunités de mentorat et de partage d'expériences.
  • Flexibilité et aides financières
    58 % des étudiantes estiment que le coût des études peut décourager les vocations. Seules 25% ont bénéficié d’aménagements horaires ou de bourses.
    La solution entreprise: Contribuer au financement des formations via des bourses d'études, un levier d'inclusion puissant et éprouvé, et faciliter l'insertion professionnelle à travers des stages rémunérés permettant une première expérience concrète dans le secteur.

 

L’étude Ifop pour Amazon Future Engineer le confirme : la Tech est déjà un vecteur puissant d’émancipation féminine, sociale et économique. Encore faut-il amplifier les dispositifs qui la rendent accessible et inclusive. Un enjeu crucial pour créer un effet d'entraînement : chaque femme qui réussit dans la Tech devient un modèle inspirant pour les générations futures.