Ring Capital finalise le closing de son second fonds de growth buy-out, Altitude II, à 217 millions d’euros, contre 165 millions pour Altitude I. L’objectif-cible affiché était de 250 millions d’euros, mais dans un marché toujours tendu, ce closing confirme tout de même la place croissante du capital-investissement à impact dans la transition écologique et sociale. « Dans un environnement économique, politique et géopolitique sous tension, avec moins de liquidité et un marché plus sélectif, la demande pour des solutions accélérant la transition reste forte », observe Nicolas Celier, CEO et cofondateur de Ring Capital. Selon lui, cette taille permettra d’accompagner 12 à 15 entreprises participant à la résilience de notre économie.

Un fonds plus important, porté par les sorties d’Altitude I

Altitude II s’inscrit dans la continuité du premier véhicule, qui avait notamment accompagné Castalie, LeHibou, Yespark ou LiveMentor et signé plusieurs exits significatifs qui ont renforcé la crédibilité de la stratégie. « Nous avons réalisé quatre sorties : Linkfluence et Tiller en 2021, puis Bnetwork en 2024 et Adikteev en 2025, à plus de x3 de multiple. Ce sont ces sorties qui nous ont permis de faire une levée supérieure sur ce vintage », précise Nicolas Celier.

L’arrivée d’investisseurs européens comme le Fonds Européen d’Investissement (FEI) et Investcorp Tages  s’ajoute au soutien renouvelé des LP historiques comme Tikehau Capital, SWEN Capital Partners ou Bpifrance.

Trois investissements déjà réalisés et une dynamique européenne renforcée

Altitude II a déjà investi dans trois sociétés : Karos, solution de covoiturage courte distance, Enerdigit, spécialiste de l’effacement électrique et Téo, réseau d’ophtalmologie dans les déserts médicaux.

Le dealflow s’est intensifié depuis septembre, avec de nouvelles opérations prévues d’ici six mois, dont une en Italie. « Nous maintenons un bon niveau de sélectivité. Les prochaines années seront favorables aux investisseurs disposant de liquidités : manque de fonds, valorisations attractives, concurrence réduite et demande croissante pour des solutions répondant aux enjeux sociaux et environnementaux », souligne Nicolas Celier.

Une thèse ancrée dans les besoins de la transition

Ring Altitude II cible des entreprises réalisant plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et 1 à 5 millions d’euros d’EBITDA, avec des tickets compris entre 5 et 20 millions d’euros. « Nous investissons dans des entreprises performantes, ancrées localement, opérant dans des secteurs stratégiques de la transition : énergie, agriculture, accès à la santé et à l’éducation », précise Nicolas Celier. 

Altitude II poursuit également l’européanisation de Ring Capital : investissements ciblés en Italie et en Espagne, ouverture d’un bureau à Milan en 2024 et consolidation de partenariats en Allemagne et en Espagne. Environ un quart du dealflow provient désormais d’autres pays européens.