Créée en 2015, Cinquième de Couv est une startup bordelaise. Celle-ci développe une application qui permet à ses utilisateurs de réaliser leur propre magazine en ligne et de l’imprimer ensuite.  Mickaël Soumagnac, fondateur de la startup, revient pour Maddyness sur la genèse de son projet.

Quel est votre constat de départ ?

J’ai observé un décalage grandir entre certaines sociétés aux budgets importants en communication, en image avec staff dédié et les plus petites structures comme des associations, des collectivités territoriales, qui essayent d’optimiser leur budget en ayant parfois recours à des supports “bricolés” maison.

C’est à partir de ce constat que nous avons commencé à réfléchir à une solution pour ceux dont le budget communication ne cesse de baisser; pour ceux qui n’ont pas forcément les compétences ou les outils pour publier des outils de promotion de façon professionnelle; pour ceux qui n’ont pas toujours les moyens de solliciter des graphistes ou des agences pour créer leurs supports de communication.

Quelle est votre solution ?

Après deux ans de recherche et développement avec nos collaborateurs, nous mettons en ligne Cinquième de Couv : une plateforme de conception et d’édition en ligne de supports de communication papier à destination des professionnels mais aussi des particuliers.

Cinquième de Couv propose actuellement plus de 770 000 combinaisons que nous enrichissons régulièrement grâce à notre équipe de graphistes. Pas d’abonnement, ni de comptes “premium”. Un accès gratuit et illimité à la plateforme. Vous payez ce que vous commandez. L’utilisateur conçoit son support en totale autonomie depuis des modèles graphiques clé en main et nous nous chargeons d’imprimer les exemplaires papier avec un rendu professionnel. Une solution idéale pour les entreprises et collectivités ayant un budget restreint et aucune compétence en graphisme.

Quel est votre business model ?

Comme il s’agit d’un nouveau concept, nous avons fait le pari d’un accès ouvert à l’application sans frais d’ouverture de compte, ni d’abonnement. L’idée c'est que nos utilisateurs puissent se familiariser facilement à l’outil et qu’ils puissent créer plusieurs documents à partir des modèles disponibles pour trouver la meilleure combinaison possible pour leur projet. Une fois le document finalisé, ils peuvent passer commande et c’est seulement à ce moment-là que le règlement s’effectue.

Avec Cinquième de Couv, vous payez uniquement ce dont vous avez besoin ! L’application s’adresse essentiellement à une cible BtoB.

Quelle a été votre plus belle réussite ? 

Quand on admire le fruit de deux ans de R&D en action sur un écran, ça fait forcément quelque chose. Sinon une des plus belles anecdotes remontent à la fois où nous sommes montés tout en haut de la Tour Cèdre dans le quartier de La Défense à Paris. C’était à l’occasion d’une présentation de l’application Cinquième de Couv aux différents chargés de communication du groupe EDF. On a trouvé ça un peu impressionnant et à la fois enrichissant car les échanges et les retours ont vraiment été constructifs. Aujourd’hui, le groupe EDF utilise Cinquième de Couv pour concevoir certains de leurs supports de communication.

Quelle a été votre plus grosse galère ?

Notre plus “grosse galère” a sans doute été du côté de notre équipe de développeurs basée à Rennes. Ils qui ont dû trouver le moyen de déverser du texte sur plusieurs colonnes liées depuis une interface web. Jusqu’à aujourd’hui, aucune technologie 2.0 ne permettait de faire glisser un article sur différents blocs de texte. On peut dire que cette “grosse” galère s’est transformée en véritable challenge pour nos développeurs qui ont su programmer une véritable innovation web.

Recherchez-vous actuellement des fonds ?

Nous sommes à la recherche de partenaires pour lever entre 500.000 et 1 m d’euros afin de prolonger le déploiement de la marque auprès de nos cibles (plan médias, partenariats, conférences, développement outil...) ainsi que notre développement à l'international avec des partenaires déjà identifiés.

Une actualité particulière ? 

Un développement à l'international en 2018 sûrement au Canada et Etats-Unis.