Top départ pour la première infrastructure agentique paneuropéenne en faveur de la biologie ! Ce mardi 18 novembre, en marge du sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique à Berlin, Owkin, startup française de l’IA générative en santé, et deux grands centres hospitaliers européens, Gustave Roussy en France et la CharitéUniversitätsmedizin Berlin en Allemagne ont présenté une nouvelle infrastructure pour travailler plus efficacement sur les données biomédicales. L’idée est de créer un système capable de comprendre, trier et analyser automatiquement des données de santé complexes provenant de différents pays européens. 

Cette infrastructure utilise une IA agentique ainsi qu’un modèle de raisonnement spécialement conçu pour la biologie. Elle doit permettre de transformer des données dispersées en informations utiles pour la recherche médicale. En repérant des marqueurs liés à certaines maladies, en comparant des données entre hôpitaux ou encore en aidant à identifier plus rapidement des pistes de nouveaux traitements. 

Aider l’Europe à rattraper son retard dans l’IA

Face aux modèles de langage généralistes largement dominés par les entreprises américaines, Owkin estime que l’Europe peut jouer un rôle important dans l’IA biomédicale. Selon Thomas Clozel, co-fondateur et CEO d’Owkin : «L’Europe peut devenir le numéro un dans l’IA appliquée à la biologie. La course aux LLM généralistes est dominée par les acteurs américains, mais celle des systèmes de raisonnement natifs en biologie reste totalement ouverte.» 

L’infrastructure doit aussi permettre de produire des résultats réutilisables par d’autres chercheurs, grâce à des formats ouverts. Cela inclut des données mieux organisées, des outils pour les analyser ou encore des modèles utilisables dans différents projets de recherche.  

Un projet présenté comme un outil de souveraineté numérique

Pour les partenaires, ce dispositif est un moyen de renforcer la maîtrise européenne des technologies de santé basées sur l’IA. Il vise également à accélérer la recherche. Notamment en facilitant l’accès à des données de qualité, conformes aux réglementations européennes.  

Les prochaines étapes du projet n’ont pas encore été dévoilées. Toutefois, cette initiative marque une nouvelle tentative de coordonner les efforts européens autour de l’IA en santé. L'objectif ? S’appuyer sur les hôpitaux, les chercheurs et les ressources de données du continent pour renforcer la souveraineté scientifique européenne. En tout cas, tous les acteurs mobilisés dans ce projet espèrent ouvrir la voie à une super-intelligence artificielle dédiée à la biologie. Et Owkin entend bien être l'un des fleurons européens dans cette perspective.