Aphasix, jeune pousse fondée en 2024, a réuni un million d’euros auprès de business angels. Ce tour de table doit d’abord renforcer ses équipes techniques et de recherche. Il doit aussi soutenir l’ajout de nouvelles fonctionnalités et élargir l’accès à la plateforme, en France comme à l’international.
Par ailleurs, la startup avance sur sa feuille de route réglementaire. Elle prépare une montée en charge de sa technologie et la collecte de données cliniques, qui débutera en 2026. L’objectif est ensuite d’obtenir le statut Medical Device CE. De fait, cette étape est essentielle pour être reconnue comme dispositif médical et espérer un remboursement par l’Assurance maladie.
Une approche française pour un enjeu de santé publique
La startup a été fondée par Carole et Matthieu Rinville ainsi que Pierre de Linage. Leur constat est simple : entre deux séances d’orthophonie, il existe peu d’outils accessibles pour poursuivre la rééducation. Aphasix veut notamment combler ce manque avec une solution disponible en continu et pensée pour le quotidien des patients.
Aphasix s’attaque à un besoin de santé publique et s'inscrit dans cette dynamique de Healthtech. L’aphasie touche plus de 25 millions de personnes dans le monde. En France, environ 400 000 personnes deviennent aphasiques chaque année, souvent après un AVC.
Une IA dédiée à la rééducation de l’aphasie
Dès lors, pour répondre à ce défi, la startup développe une plateforme d’apprentissage basée sur l’IA. Les exercices sont accessibles à tout moment et s’adaptent automatiquement au niveau de chaque utilisateur. L’IA ajuste la difficulté, repère les prononciations incomplètes et interprète les tentatives de mots. Cette approche permet aux patients de pratiquer plus souvent et de progresser à leur rythme.
Par ailleurs, la plateforme intègre des systèmes de scores et des retours personnalisés. Ces mécanismes visent à encourager l’engagement et à maintenir la régularité de la pratique.
Aphasix s’appuie aussi sur un comité scientifique réunissant des spécialistes de la neurologie, de l’orthophonie et de la neuropsychologie. Ce cadre permet de valider les méthodes utilisées et d’assurer un suivi rigoureux de l’efficacité de la solution.