Trop lointain, trop complexe, trop institutionnel… L’immobilier américain, avec ses réglementations et les risques de change, est longtemps resté hors de portée pour les investisseurs particuliers. Le marché était considéré, se souvient Philippe Cervesi président de Corum AM, comme “presque réservé aux professionnels ou aux investisseurs institutionnels”.
Mais ce temps est peut-être révolu... Outre-Atlantique, un mouvement se dessine : l’immobilier américain s’ouvre aux épargnants français, dans un contexte économique singulier (et favorable) qui pourrait bien redéfinir les stratégies de diversification patrimoniale.
Un marché en repli qui crée un point d’entrée rare
Depuis la crise sanitaire, souligne Philippe Cervesi, le marché US, qui jusqu’alors s’était plutôt illustré par un appétit quasi permanent pour l’immobilier, a changé. L’essor du télétravail a grignoté la demande de bureaux et les taux d’intérêt élevés ont refroidi les appétits. Résultat : moins de capitaux investis localement, moins de concurrence… et des prix qui s’ajustent.
La dépréciation du dollar renforce cet effet d’opportunité. La monnaie évolue à son niveau le plus faible depuis 2021 et ce croisement de facteurs rare crée ainsi “un point d’entrée particulièrement intéressant”.
Une économie résiliente et porteuse d’innovations
Si l’immobilier recule, l’économie américaine, quant à elle, garde un dynamisme certain. “Le pays demeure un acteur clé dans des secteurs stratégiques comme les nouvelles technologies, la santé, l’énergie ou la logistique grâce à un tissu économique diversifié et réparti sur plusieurs pôles régionaux, chacun ayant ses propres spécialisations”, constate à ce titre Philippe Cervesi.
Les Etats-Unis ont aussi démontré plus d’une fois leur résilience et leur capacité de rebond. “Même dans les phases de ralentissement, ils restent un territoire qui attire des capitaux, souligne l’expert. Leur dynamisme structurel dépasse les cycles immobiliers.”
Ce potentiel de croissance à long-terme est d’autant plus intéressant pour de potentiels investisseurs que l’Europe, de son côté, peine à trouver un rythme d’innovation comparable. Et ce, en dépit d’un environnement monétaire plus favorable, avec la baisse progressive des taux directeurs qui donne aux épargnants européens une marge d’action dont les investisseurs américains ne disposent pas nécessairement.
Philippe Cervesi voit dans cette asymétrie une opportunité. “Les investisseurs européens bénéficient d’un accès facilité au financement, ce qui leur permet de se positionner sur un marché américain décoté et encore sous‑investi localement. L’opération constitue ainsi une manière efficace de diversifier son patrimoine hors zone euro tout en tirant parti d’un cycle favorable”, explique-t-il.
CORUM USA, une SCPI pour investir dans l’immobilier américain
En 2024, CORUM décidait de lancer dans ce contexte favorable CORUM USA, le premier fond d’investissement français dédié exclusivement à l’immobilier américain. La SCPI est déjà propriétaire de 3 immeubles : un commerce de proximité à Manhattan (New York) et deux établissements de santé en Californie et au Texas. Un choix audacieux qui s’inscrit dans une stratégie déjà amorcée par l’entreprise avec le lancement du fonds CORUM XL, au moment du Brexit. “Notre approche consiste à accompagner les cycles économiques plutôt qu’à les subir. Il faut être présent quand les marchés se déprécient, et pas uniquement lorsqu’ils se redressent”, fait savoir son dirigeant.
CORUM USA est donc une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) dont l’ambition est de délivrer pour sa première année un rendement potentiel supérieur à 7%*. Trois acquisitions, dont une implantation stratégique au cœur de Manhattan, ont d’ores et déjà été réalisées. “La fenêtre d’opportunité n’est peut‑être pas éternelle, mais elle marque un moment clé où les investisseurs européens peuvent se positionner sur un marché historiquement porteur et resté longtemps inaccessible, conclut Philippe Cervesi.
* L'objectif de performance 2025 n'est pas représentatif d'une performance stabilisée, notamment en raison de l'impact du délai de jouissance sur la distribution des dividendes. L'objectif de TRI de CORUM USA sur 10 ans est de 4,5 %.