Chez EDF Pulse Ventures, les investissements s’inscrivent dans une feuille de route directement alignée avec les priorités opérationnelles du Groupe. Chaque année, le CVC d’EDF identifie une dizaine de thématiques jugées stratégiques pour ses business units. En 2025, les sujets liés au recrutement et à la formation se sont imposés.
Former et recruter pour tenir les objectifs de la révolution électrique
« Les enjeux de recrutement et de formation sont depuis quelques années particulièrement clés pour le groupe EDF, a fortiori concernant certains métiers techniques en tension, indispensables pour réaliser nos objectifs de production d’énergie bas carbone et d’électrification des usages », explique Yann Coïc, directeur d’EDF Pulse Ventures. Les besoins sont massifs. La filière nucléaire prévoit 100 000 recrutements sur les dix prochaines années, tandis que 600 000 postes devront être pourvus dans les métiers de la rénovation énergétique d’ici 2030 en France, notamment au sein de certaines filiales de services énergétiques du Groupe comme Izi by EDF ou Izi Confort.
Dans le même temps, les marchés de l’edtech et de la HRtech connaissent une forte dynamique. « De plus en plus de start-up innovent sur ces segments en tirant parti d’avancées technologiques, comme le développement de l’IA ou de nouvelles approches pédagogiques, mais aussi de tendances sociétales de fond, notamment les reconversions vers des métiers techniques porteurs de sens », souligne Yann Coïc.
L’edtech et la HRtech apparaissent ainsi comme des leviers indirects mais structurants pour accompagner la transition électrique. « Cette ouverture à l’edtech et à la HR tech s’inscrit en droite lignée avec nos objectifs : développer des synergies avec le groupe EDF, construire une relation gagnant-gagnant et bien sûr, avoir un retour sur investissement », insiste Yann Coïc.
La Solive, premier investissement dans l’edtech
C’est dans ce contexte qu’EDF Pulse Ventures annonce son premier investissement dans l’edtech, avec une entrée au capital de La Solive. Créée en 2021, la start-up s’est donné pour mission de répondre aux besoins en compétences liés à la transition énergétique, en particulier dans la rénovation des bâtiments et l’électrification des usages.
« Alors qu’il y a encore plus de cinq millions de passoires énergétiques en France, la nécessité de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée pour réaliser ces travaux est devenue cruciale », rappelle Yann Coïc. Présente sur six campus en France, La Solive forme des personnes en reconversion à des métiers techniques, du CAP au bac +2. Sa pédagogie, centrée sur la pratique du geste sur plateau technique et appuyée par des outils numériques et de l’IA, permet aux apprenants d’être opérationnels en quatre mois.
L’investissement s’accompagne de la signature d’un protocole d’accord avec plusieurs entités du groupe EDF, dont Izi by EDF, Izi Confort et EDF Solutions Solaires. « Ce partenariat répond à un triple objectif : accélérer le recrutement de personnes qualifiées dans les territoires, faire monter en compétences les salariés grâce aux formations techniques proposées par l’école et développer de nouvelles formations au plus près des besoins du Groupe et de la filière des nouveaux services énergétiques », détaille le directeur du fonds de capital risque. Pour la suite, le CVC entend poursuivre l’exploration de ces deux marchés, notamment autour de la transmission des savoirs dans des filières comme le nucléaire, de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ou encore de solutions technologiques dédiées au recrutement et au suivi des carrières. Une manière pour le Groupe de mieux anticiper ses besoins en compétences, tout en restant fidèle à la mission stratégique de son CVC.