De steno-dactylo à chef d’orchestre

Un clavier externe ou une simple touche. Wispr Flow. Et un cerveau branché directement à l’IA pour orchestrer, composer, créer. C’est marrant, c’est geek, c’est déroutant. Mais c’est le futur. Et il a déjà commencé.  

L’Ère du Chef d’Orchestre Vocal

On y est. La prochaine révolution de l’IA ne sera pas visuelle. Elle sera vocale. Depuis quelques mois, je prompte à la voix. Tous les jours. Grâce à mon ami Jean-Louis, expert du sujet chez Gladia, j’ai franchi le cap. Pour l’instant, j’ai juste un petit clavier externe qui me permet de déclencher mes commandes vocales d’une simple touche. Pas encore de micro à 10€. Juste ma voix, Wispr Flow, et une nouvelle façon de travailler. Au début, c’est déroutant. On a grandi avec le clavier. On structure nos pensées en phrases écrites, calibrées, propres. Mais parler, c’est différent. C’est brut, instinctif, désordonné. Et c’est justement ça, la force.  

Le flou devient une superpuissance

Les modèles d’IA d’aujourd’hui comprennent le flou. On peut bafouiller, improviser, hésiter — ils suivent le flux. Wispr Flow, c’est de la folie pure. Comme son nom l’indique, tu peux littéralement murmurer tes prompts. L’app comprend tout. Elle entend tout. Je bafouille, j’hésite, je reformule à mi-phrase — et elle capture parfaitement mon intention. À chaque utilisation, je suis bluffé. C’est cette application qui a transformé ma façon de travailler. La voix libère le flux créatif. Elle casse le perfectionnisme. Elle te rend plus rapide, plus spontané, plus humain.  

De steno-dactylo à chef d’orchestre

Voici la vraie rupture : avec l’IA générative, notre métier change de nature. On ne produit plus directement. On orchestre. On fait faire. On délègue à des agents, on coordonne des tâches, on compose des workflows complexes. Et pour orchestrer ? La voix est infiniment supérieure au clavier. Essayez d’écrire : “Prends ce document, extrait les insights clés, crée trois versions LinkedIn différentes avec trois tonalités — une pro, une inspirante, une controversée — puis adapte chacune pour Twitter, et génère les visuels correspondants en t’inspirant du style Comptoir IA.” Maintenant, dites-le à voix haute. Vous venez de gagner 90% de temps. Et l’IA a capté toutes les nuances de votre intention.  

“I am voicepilled”

Comme le dit Reid Hoffman, créateur de LinkedIn : “I am voicepilled.” Ce moment de révélation où tu réalises que parler à une machine, c’est la forme la plus naturelle d’interaction. On a pris la “pilule vocale”. Et une fois que tu l’as avalée, tu ne reviens plus en arrière. Les développeurs murmurent déjà leur code. Les créatifs dictent leurs idées. Les managers orchestrent leurs IA sans lever les doigts du clavier. D’ailleurs, parlons de la nouvelle échelle de la geekerie IA :

1. Avoir un compte Pro sur ChatGPT
2. Utiliser Claude Code
3. Utiliser Claude Code et tous vos outils d’IA à la voix

On est plus dans Matrix ici. On est avec JARVIS. Vous savez, l’assistant vocal d’Iron Man ? Celui auquel Tony Stark donne des ordres complexes sans jamais toucher un clavier ? C’est exactement ça qui est en train d’arriver.  

Le futur a déjà commencé

Demain matin, dans votre café préféré, attendez-vous à voir quelqu’un murmurer à son ordinateur. Pas au téléphone. À son écran. En train d’orchestrer son IA. Dans vos bureaux, vos collègues vont commencer à chuchoter leurs prompts. Au début, ça va sembler bizarre. Puis un autre va s’y mettre. Puis un autre. Dans un an, ce sera la norme. Les open spaces deviendront des sound spaces — des lieux où l’on dialogue en permanence avec nos machines. Où l’on orchestre nos workflows à voix basse. Où le clavier devient secondaire, réservé aux tâches techniques précises. Le futur du travail, ce ne sera pas de taper plus vite. Ce sera de penser à voix haute avec l’IA. Ce sera d’orchestrer, pas d’exécuter. La question, c’est : es-tu prêt à murmurer au lieu de taper ?