Ils veulent tous séduire les entreprises françaises de la Tech mais comment s'y prennent-ils ? Maddyness fait le point sur les propositions des cinq principaux candidats à la présidentielle de 2017 pour les startups.

Par hologramme ou en allant acclamer les startups françaises au CES de Las Vegas, chaque candidat a sa façon de montrer qu'il est Tech-friendly. Mais tous cherchent à s'attirer la sympathie - et les votes - des startups françaises et des aficionados des nouvelles technologies. A quelques semaines du premier tour, panorama des mesures phares pour (ou contre) les startups des cinq principaux candidats à l'élection présidentielle.

Melenchon

Jean-Luc Mélenchon sélectionne des plateformes "agréées"

Dans son livret programmatique sur les alternatives à l'ubérisation, le candidat de la gauche affiche vouloir "se réapproprier le numérique". Comment ? En instituant notamment "une procédure d'agrément pour les plateformes". Une structure administrative dédiée serait chargée de vérifier que les plateformes opérant en France "satisfont aux obligations sociales, fiscales et réglementaires en vigueur".

Hamon

Benoît Hamon étend les cotisations sociales à l'ensemble de la valeur ajoutée

C'est la fameuse "taxe sur les robots". Le candidat socialiste souhaite en fait revoir la base sur laquelle sont calculées les cotisations sociales acquittées par les entreprises. "Lorsqu'un travailleur est remplacé par une machine, la richesse créée bénéficie essentiellement aux actionnaires", fustige-t-il dans son programme. C'est pourquoi il souhaite que les cotisations sociales ne portent plus seulement "sur le travail" mais "sur l'ensemble de la valeur ajoutée". Le tout pour financer, notamment, sa proposition de revenu universel.

LEWEB 2014 - CONFERENCE - LEWEB TRENDS - IN CONVERSATION WITH EMMANUEL MACRON (FRENCH MINISTER FOR ECONOMY INDUSTRY AND DIGITAL AFFAIRS) - PULLMAN STAGE

Emmanuel Macron développe une Europe du numérique

Comme les startups, le candidat d'En Marche! voit au-delà des frontières françaises. Dans son programme, il imagine déjà "un marché unique du numérique en Europe", c'est-à-dire un cadre réglementaire unifié à l'échelle du continent pour que "les entreprises innovantes disposent des mêmes règles partout dans l'Union européenne". Dans ce cadre serait créé un fonds européen de financement du capital-risque "d'au moins 5 milliards d'euros" pour soutenir les pépites européennes.

Fillon

François Fillon redéfinit les missions de Bpifrance

C'est une promotion un peu particulière que le candidat Les Républicains offre à Bpifrance. En parallèle de sa volonté de multiplier les fonds d'amorçage privés, il souhaite dans son programme que Bpifrance "se focalise sur les secteurs que ne couvrent pas les fonds d'investissement privés". Mais veut faire de la banque publique "l'outil stratégique national d'investissement industriel en lui donnant les moyens d'un fonds souverain".

Le Pen

Marine Le Pen impose de stocker les données sur des serveurs français

La protection des données est un thème cher à la candidate du Front national. En huitième position dans son programme pour la présidence, elle indique ainsi que sera créée "une charte à valeur constitutionnelle" portant notamment sur cette thématique. Pour cela, elle évoque "l'obligation de stockage des données personnelles sur des serveurs hébergés en France".

Retrouvez d'autres propositions des candidats dans notre infographie interactive :