Depuis septembre 2016, entre la lecture et les tables de multiplication, un petit nouveau a fait son apparition dans les programmes scolaires : le code informatique.  Et s’il y en a bien une qui s’en réjouit, c’est Claude Terosier.

Pour elle, tout a commencé en 2012, en observant son fils de huit ans et ses copains. "Moi, j’avais fait une école d’ingénieur, se souvient-elle, alors je saisissais ce qu’il se passait, quand par exemple je tapais un mot clé dans Google. Et je me suis dit qu’en fait, beaucoup d’enfants jouaient aux jeux vidéos, ou utilisaient des tablettes, mais ne savaient pas tout ça. Je ne trouvais pas ça normal de devoir avoir fait des études supérieures pour comprendre."

"Ludique" et "rigolo"

Sur Paris, elle se met alors en quête de trouver des ateliers d’initiation à l’informatique. Sans succès.  "A l’époque, ça n’existait pas du tout", rappelle Claude Terosier. Qu’à cela ne tienne, elle décide de concevoir elle-même ce programme, quelque chose qu’elle imagine de suite "ludique" et "rigolo".

Alors que les plus grands construisent grâce à sa startup Magic Makers des Lego à moteur équipés de capteurs de distance, les plus petits imaginent eux, leur propre jeu vidéo. Pendant cinq à dix sessions, ils en choisissent l’histoire, les évolutions, ou encore les personnages.

Japanese Nerd Boy Wearing Mind Reading Helmet

En dépit de l’apparente complexité de l’exercice, Claude Terosier se veut rassurante. Il ne s’agit pas, indique-t-elle, de transformer chacun en un codeur expérimenté. D’ailleurs, les élèves ne tapent même pas leurs propres lignes, mais se contentent d’en comprendre le fonctionnement. Pour cela, ils donnent des instructions à une machine via un système de commande à priori "aussi simple à comprendre qu’une recette de cuisine".  Si bien que la fondatrice de la jeune pousse verrait volontiers des enfants de moins de six ans s’y frotter…

"De toute façon, s’amuse-t-elle, c’est beaucoup plus facile d’apprendre ce genre de choses quand on est jeune. J’en ai vu moi, des adultes qui apprenaient le code, et bien je peux vous dire qu’ils souffraient."

"Quoi qu’ils fassent, leurs enfants passeront du temps sur les écrans"

Près de 5000 jeunes curieux ont déjà été formés par Magic Makers, en seulement quelques années. Un "beau succès" que la CEO explique en partie par le changement de mentalité des parents. "Ils commencent à prendre conscience du fait que maîtriser l’informatique, c’est important de nos jours, constate-t-elle. Et que, quoi qu’ils fassent, leurs enfants passeront du temps sur les écrans. Alors quitte à le faire, autant le faire de manière intelligente."

Quant à ceux qui restent réticents, Claude Terosier leur réserve une série d’arguments bien rodés. Créativité, découverte des différentes étapes de la gestion de projet, travail en groupe, concentration, méthode, les compétences acquises au fil des ateliers seraient, à l’écouter, presque innombrables…

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