Vulog, spécialiste des technologies d’autopartage annonce une levée de fond de 8,4 millions d’euros auprès du Fonds Ecotechnologies et de l'Environmental Technologies Fund. L’objectif : développer sa technologie et renforcer sa présence à l’étranger.


Dans une société où l'usage prend de plus en plus le pas sur la possession, être propriétaire d'une voiture, surtout dans les grandes villes, pourrait devenir de plus en plus incongru. La société niçoise Vulog, qui a vu le jour en 2006 sur une idée de deux ingénieurs, participe à cette redéfinition de la propriété et propose des solutions clé en main qui permettent de mettre en place des services d'autopartage à destination des entreprises ou des particuliers.

La société fournit ainsi sa solution à différents clients comme des loueurs (Sixt...), des constructeurs (PSA...), des automobiles clubs, des gestionnaires de flottes, des collectivités, etc. Aujourd'hui, environ 1500 voitures dans le monde sont équipées de la technologie Vulog qui permet de débloquer une voiture équipée du système avec son smartphone ou un badge. La ville de Vancouver, mais aussi Paris, Nice ou Antibes accueillent déjà ces véhicules partagés qui permettent de décongestionner les centre-villes.

Et c'est un nouveau virage que s'apprête à prendre la société avec une levée de 8,4 millions d'euros auprès du Fonds Ecotechnologies, géré par Bpifrance pour le compte de l’État dans le cadre des actions du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) confiées à l’ADEME et du fond de capital croissance Environmental Technologies Fund, basé à Londres. Une somme qui permettra à la société de développer sa technologie et renforcer sa présence à l'international.

« Cette marque de confiance par Bpifrance et Environmental Technologies Fund, ainsi que le soutien renouvelé de PACA Investissement, OPUS et CPG, investisseurs historiques de la société, illustre le potentiel de nos technologies au sein de l’économie collaborative et de la mobilité durable. Nous prévoyons de doubler nos effectifs en 2016 pour renforcer les équipes Business Développement et R&D.

Après avoir ouvert des bureaux à Paris et Vancouver, nous prévoyons d’ouvrir en 2016 deux nouveaux bureaux dont un en Asie, où la saturation automobile va vite atteindre celle des pays occidentaux. Cette levée de fonds nous donne les moyens nécessaires au déploiement de notre solution à l’échelle mondiale », précise Georges GALLAIS, cofondateur de VULOG.

Selon une étude Frost et Sullivan, le marché de l'autopartage, ou carsharing, devrait atteindre plus de 600 000 véhicules et plus de 30 millions d’utilisateurs d’ici à 2020. Vulog entend pour sa part développer le "free floating" qui ne nécessite ni station, ni réservation, et qui permet, lorsque la flotte a atteint sa masse critique (une centaine de véhicules au minimum), de trouver une voiture proche de chez soi.

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