Coup médiatique lancé en grande pompe sur BFM Business par la startup Wiseed, spécialiste du financement participatif en France. En quelques heures, le sujet du rachat de l'aéroport de Toulouse par les particuliers a fait le tour de la planète économique mercredi 19 novembre. Une annonce qui aurait pour vocation de racheter les dernières parts de l'Etat, soit 49,99%, au sein de l'aéroport de Toulouse.


Tout est parti d'une annonce faite par l'Etat le 17 novembre, qui aurait alors reçu 4 propositions fermes dans le dossier du rachat de ses parts de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Selon la startup toulousaine Wiseed, leader français du crowdfunding, un projet sino-canadien serait en passe d'être sélectionné (300 millions d'euros), même si le verdict sera rendu seulement dans 1 mois. La jeune pousse tente alors sa chance en créant sur sa plate-forme, un appel à la foule pour devenir propriétaire de cet aéroport, jugé comme une "bonne partition : trafic soutenu et pérenne, investissements récents financés par l’argent public, rentabilité assurée avec un risque quasi-nul".

« Ce serait absurde de ne pas envisager que chaque usager, chaque citoyen, chaque midi pyrénéen, chaque Français, chaque collaborateur ou encore chaque prestataire puisse détenir une part du capital de l’aéroport toulousain! L'idée est de permettre à la foule de peser dans les décisions à venir » explique Thierry Merquiol, président du conseil de surveillance de WiSEED.

Selon les commentaires déposés régulièrement par Thierry Merquiol, l'opération aurait déjà séduit à 22h le 19 novembre plus de 2400 investisseurs, permettant d'atteindre 6 millions d'intentions financières. Le site précise qu'en fonction des intentions reçues et de la puissance de la réponse, l’opération de crowdfunding avec un véhicule d’investissement participatif sera effectivement lancée sous un format maintenant rodé depuis juillet 2009, date du lancement de la plate-forme par Thierry Merquiol et Nicolas Sérès.

Un pavé dans la mare jeté par la startup toulousaine, qui ne compterait pas s'arrêter en si bon chemin. En effet, si le sondage actuellement en ligne sur l'espace dédié semble répondre à une attente, selon les commentaires déposés, il serait envisageable pour Wiseed de se pencher sur d'autres opérations du même genre. Un créneau qui n'est pas sans rappeler l'opération lancée conjointement fin 2012 par MyMajorCompany et le Centre des Musées Nationaux, pour sauver le patrimoine français. Même s'il ne s'agit pas là de mécénat, le financement participatif pourrait-il devenir une solution de sursaut patriotique pour le patrimoine économique français ?