Toute la semaine, Maddyness vous fait vivre de l'intérieur le G20 des Jeunes Entrepreneurs qui se tient à Istanbul du 7 au 9 septembre, grâce au carnet de bord d'Arsalain El Kessir, CEO de Bourse des crédits.

Deux temps forts ont ponctué cette première matinée du G20 YEA (Young Entrepreneur Alliance) : d’abord, le président de la délégation australienne et le président de la délégation turque ont pris la parole pour nous dire à quel point l’entrepreneuriat était important pour le futur de nos sociétés. Ensuite, c’était au tout du PDG de Coca-Cola d’intervenir. Il nous a présenté les différents programmes d’aide à l’entrepreneuriat et ses idées pour développer la culture entrepreneuriale.

L’après-midi, des membres-fondateurs, dont le Français Grégoire Senthiles, ont raconté l’histoire du G20 des Jeunes Entrepreneurs. Mais d’autres ont aussi partagé leur expérience, comme des femmes entrepreneures, ou encore des entrepreneurs digitaux ou sociaux.

Des recommandations pour contrer le chômage des jeunes

Lors de cette première journée de conférence, plusieurs tables rondes étaient organisées autour de la question suivante : comment répondre au problème du chômage des jeunes, à travers l’éducation et l’entrepreneuriat ? Il en est ressorti six recommandations, à court, moyen et long terme, s’appuyant sur toutes les étapes du système scolaire :

  • Créer (dès maintenant) un visa G20 multilatéral pour les start-ups. Des visas multilatéraux, ou des programmes de visas régionaux, sont décisifs pour améliorer la mobilité de la main-d’œuvre.
  • Encourager (dès maintenant) la constitution de réseaux internationaux. Les nouveaux et jeunes entrepreneurs ont réellement besoin d’opportunités pour se constituer des réseaux internationaux. Objectif : collaborer avec d’autres entrepreneurs afin d’échanger un savoir, de se soutenir mutuellement et de transmettre la culture entrepreneuriale.
  • Enseigner l’entrepreneuriat à l’école (à court terme). Les États doivent soutenir l’éducation à l’entrepreneuriat dès l’école élémentaire afin de créer « une mentalité d’entreprise » et d’en développer la culture.
  • Encourager ces programmes avec le concours du système éducatif supérieur en donnant un rôle de pivot à l’enseignement professionnel et aux partenariats industriels (à court terme). Les compétences acquises pendant les premières années de scolarité, à l’école élémentaire et primaire, deviennent décisives aux niveaux secondaires et supérieurs. C’est à ce moment-là qu’il faut approfondir « l’esprit d’entreprise » et convertir cette pensée en pratique commerciale.
  • Se centrer sur l’entrepreneuriat et une main-d’œuvre de qualité (à moyen terme)
  • Enfin, mettre en place des programmes longitudinaux visant à associer culture et éducation de façon à produire un impact (à long terme)

En somme, cette journée a été marquée par de nombreux retours d’expériences très intéressants de la part d’entrepreneurs issus de tous horizons et de tous secteurs. Reste à savoir si cet état d’esprit va se poursuivre durant les deux prochains jours…

Les citations du jour

« Soutenir la croissance de l’entrepreneuriat est essentiel à l’amélioration des revenus, de l’emploi, de la productivité et de la compétitivité. En même temps, une culture positive de l’entrepreneuriat est nécessaire au progrès et à l’expansion des sociétés », a déclaré Rohan Malik, responsable mondial adjoint États et secteur Public (Deputy Global GPS Leader).

« L'entrepreneuriat n'est pas un phénomène de mode, mais une des voies offertes aux jeunes pour avoir un job et bénéficier d'une vie décente permettant de se projeter dans l'avenir », a assuré pour sa part Jean-Louis Grégoire, directeur général du G20 des Jeunes Entrepreneurs.