Après avoir levé 1 million d'euros en equity-crowdfunding cet été, l'accélérateur de startups parisien Numa annonce une levée de 3 millions supplémentaires auprès du fonds d'investissement Maif Avenir.


Le Silicon Sentier est devenu grand. L'association parisienne d'entreprises innovantes et d'innovateurs née en 2000 a pris de nouveaux quartiers en 2013 et sa nouvelle identité, néologisme formé des termes "numérique" et "humain" en 2014. Depuis, l'association est devenue SAS et les salariés sont devenus actionnaires... aux côtés des 330 investisseurs individuels qui ont le fait le pari récemment de soutenir l'accélérateur de startups de la rue du Caire en participant à "Yes we crowd", une campagne de financement menée sur SmartAngels. Résultat : 1 million d'euros levés en equity-crowdfunding.

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Aujourd'hui, Numa annonce une levée de 3 millions supplémentaires auprès de Maif Avenir, le fonds d'investissement du groupe Maif, qui devient ainsi actionnaire de celle qui entend bâtir un écosystème mondial de l'innovation. Assureur engagé dans l’économie collaborative, quoi de plus logique pour la Maif que d’investir dans une entreprise qui a choisi un modèle de financement participatif ? Si il y a des convergences entre la Maif et le Numa, c'est tout de même après un roadshow auprès d'une dizaine de fonds d'investissement que la rencontre se produit entre les deux acteurs.

Un total de 4 millions d'euros pour ouvrir 3 à 4 pays par an

Avec ces fonds, Numa se fixe comme objectif de s'étendre davantage à l'international d'ici 2019, à hauteur trois à quatre pays par an, et a déjà mis le pied à l'étrier avec l'ouverture de Numa Moscou et Numa Bangalore. Le but ? Multiplier les possibilités de développement et de collaborations entre écosystèmes. Une mission ambitieuse qui passe  par l’exportation du modèle unique Numa via son implantation dans 15 écosystèmes en voie de maturation, l’accélération de 700 startups en cinq ans en France et à l’étranger et la participation à la transformation numérique de 250 grandes entreprises.

Pour la Maif, cette nouvelle étape intervient après la signature de sept partenariats avec des startups (Koolicar, Guest to Guest, Cbien, Mesdepanneurs.fr, Payname, Mutum et Ouishare) et la création de Maif Avenir (un fonds d’investissement dédié à l’innovation, le numérique et l’économie collaborative doté de 125 millions d'euros). La Maif, qui souhaite devenir un acteur qui compte sur le marché de l'économie collaborative,  envisage ce partenariat sous trois thèmes : l’agilité (pour préparer l’avenir et renforcer la capacité de la Maif à se transformer), l’ouverture sur un écosystème innovant et mondial et le sourcing de startup (pré-amorçage et accélération de projets innovants).

"Notre investissement dans Koolicar marquait le début visible d'une politique systématique de la Maif, témoigne Pascal Demurger, directeur du groupe Maif. Un certain nombre de ruptures sont devant nous, et elles auront un impact considérable sur le métier de l'assurance. L'un des moyens de comprendre les phénomènes en cours, est d'accompagner tout cela, aux cotés des startups, et de prendre ce virage pour faire pivoter notre entreprise. Être proche d'elles nous permet de voir la manière dont elles construisent le monde. A ce titre, le Numa est incontournable pour notre plan stratégique d'être demain un acteur très engagé dans le monde du digital. Le Numa rencontre plusieurs centaines de startups par an, 650 rien qu'en France. Ça nous permet d'avoir un très bon sourcing, et de repérer un certain nombre de startups. Sans compter que Numa est une entreprise agile, et que l'on a beaucoup à apprendre de la manière dont ils travaillent."