L'assureur Hiscox publie les résultats de son étude "ADN d'un entrepreneur", menée auprès d'entreprises européennes et américaines. Photographie de l'entrepreneuriat en France aujourd'hui en 10 chiffres clés. 


Cette septième édition de l'enquête "Hiscox ADN d'un entrepreneur" révèle une envolée de l'innovation, les petites entreprises misant sur les nouveaux produits et services ainsi que sur l'emploi et les exportations pour accélérer leur développement.

"Selon l'étude, un vent de confiance souffle sur les petites entreprises, qui s'appuient sur la reprise naissante pour alimenter leur expansion et profiter de la dynamique. Nous en sommes les premiers témoins : les quelques 268 000 petites entreprises avec lesquelles nous travaillons à travers le monde ont vu leur chiffre d'affaires total progresser de 18% par rapport à l'an passé. L'envolée du taux de lancement de produits est particulièrement réjouissante. Les petites entreprises jouent un immense rôle dans l'innovation mondiale, ce qui est de bon augure pour la croissance future", déclare Bronek Masojada, CEO de Hiscox.

Plus de la moitié des PME françaises cette année (56%) affichent une augmentation de leurs carnets de commandes et 54% une hausse de leur chiffre d'affaires. Et les chefs d'entreprises l'ont bien compris : l'innovation est la solution qui leur permet de pérenniser leurs affaires car 51% prévoient de lancer un nouveau produit ou service dans l'année à venir. Les financements restant rares, cette démarche témoigne de la détermination des petites entreprises à prendre leur destin en main et à innover pour continuer d'avancer dans le monde de l'entrepreneuriat.

De bonnes nouvelles également pour l'emploi, car plus d'une entreprises sur cinq (22%) prévoit de recruter en 2016 et pour la majorité d'entre-elles, elles prévoient de cibler les collaborateurs juniors. Une excellente nouvelle donc pour les jeunes diplômés et ceux qui entrent sur le marché du travail !

Malgré ces signaux encourageants, seules 43% d’entreprises françaises se disent optimistes pour l’avenir, un chiffre bien inférieur à la moyenne de 62% enregistrée dans les six pays observés. Les entreprises françaises affichen leur hantise de la "paperasse" et de la fiscalité puisque 9 sociétés sur 10 pointent du doigt la fiscalité et les lourdeurs administratives du pays. Une réalité qui se retrouve également en Espagne.

L'accès au crédit reste aussi un défi majeur. Près d'un cinquième des personnes interrogées (19%) pensent que l'accès au financement bancaire s'est compliqué au cours de l'année écoulée, contre 7% seulement de sondés estimant qu'il est simplifié. Les entreprises néerlandaises et françaises sont les plus négatives quant à la disponibilité du financement bancaire (34 et 26% respectivement). Seuls 3% des sondés ont levé des fonds par le biais du crowd funding ou du financement peer-to-peer.

Un chiffre intéressant côté français qui témoigne d’une perception de l’entrepreneuriat caractéristique du climat actuel, plus d’un chef d’entreprise sur trois (37%) rapporte avoir lancé sa propre entreprise parce qu'il « ne trouvait pas d'emploi approprié ». L’entrepreneuriat semble parfois davantage considéré comme une solution par défaut, que comme un moyen de se réaliser.

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